Plus la hype est grande à New York, plus le Madison Square Garden est bruyant. Après un été clinquant sur le marché des transferts, les Knicks nouvelle version ont su surfer sur le soutien populaire à domicile avec quatre victoires en six matchs et quelques explosions de joie dans les gradins.
Problème : les joueurs de Jeff Hornacek ont perdu cinq de leurs six rencontres loin de leurs terres, la seule victoire en déplacement étant elle-même spéciale puisqu’il s’agissait du retour gagnant de Derrick Rose et Joakim Noah à Chicago.
« On n’est pas bon en déplacement » regrette Brandon Jennings au NY Post. « C’est notre gros problème. Si on veut être l’équipe qu’on pense être, on doit être meilleur à l’extérieur. On doit jouer dix fois plus dur. Les équipes jouent mieux à domicile car elle s’y sentent bien. »
Des propos qui font suite à la défaite de la nuit dernière à Washington, au cours de laquelle NY a compté jusqu’à 27 points de retard et n’a fait illusion en fin de match qu’à la faveur d’un dernier quart-temps à 47 points. Un fossé avec le match au Garden contre Detroit creusé par la fatigue selon Jeff Hornacek, qui évoque les 16 points à 7/16 de Kristaps Porzingis après sa superbe prestation à 35 points la veille.
« Ça a probablement eu un effet sur lui : beaucoup de ses tirs étaient courts » confirme le coach à propos de ce back-to-back. « En général c’est un signe. Mais il est jeune, Il va apprendre à jouer ces back-to-back, même si c’est dur pour un gars de 2m21. C’est probablement ma faute, je l’ai trop fait jouer pour arracher la victoire. On avait l’air fatigué et en retard. La hargne défensive n’était pas au rendez-vous. »
« Il y a une grosse cible sur nous »
Mais si le technicien se contente d’évoquer la fatigue des ses troupes, son meneur remplaçant y voit un problème plus profond et insiste sur l’importance de suivre les consignes du coaching staff.
« Quand les coachs établissent le plan de jeu, on doit écouter » poursuit Jennings. « Quand le coach dessine un système, tout le monde doit y prêter attention. Voilà ce qui est en jeu pour nous. »
L’ancien Buck plaide donc pour une remise en question collective et le retour d’une combativité qui fasse honneur à la tunique bleu et orange, celle-la même que tout le monde veut piétiner selon lui.
« Nous sommes les Knicks. Il ne faut pas oublier ce qui est écrit sur notre poitrine. Il y a une grosse cible dessus. Tout le monde veut nous battre, nous sommes une équipe connue au niveau national. Ce sont des matchs que nous devons gagner. On a de quoi être déçu. On ne peut pas jouer seulement deux quart-temps ou tenter de revenir dans le quatrième » lance-t-il, avant de conclure en faisant un parallèle avec des Wizards en état d’urgence après une défaite à Philly. « C’était une équipe désespérée de ne pas avoir de victoire, et ils en ont eue une. On a besoin d’être désespéré. »