Il restait six minutes dans le premier quart-temps mercredi quand Brandon Ingram a reçu l’ovation du Staples Center. Le rookie et protégé de Jerry Stackhouse, son mentor, n’allait pas décevoir la confiance encore aveugle du public angeleno, qui à part la réputation NCAA du joueur et quelques louanges du staff et de ses coéquipiers ne connait pas grand chose du nouvel ailier. Sur sa première action défensive, il conteste un tir primé de James Harden avant lui d’en rentrer un pour les premiers points de sa carrière professionnelle.
En 24 minutes, le 2e choix de la draft 2016 a scoré (4/6 aux shoots), pris des rebonds (3) et défendu. Malgré aucune passe décisive sur la feuille de stat, l’ancien Blue Devil a également mené le jeu. Luke Walton compte bien lui donner plus de temps de jeu au poste 1, conscient qu’il « s’agit pour lui du meilleur moyen de s’acclimater plus vite. » Il faut donc s’attendre à voir plus souvent Ingram balle en main, comme il a pu le faire déjà en Summer League ou pendant les matches de présaison, quand D’Angelo Russell était laissé au repos.
« J’ai pu vraiment me libérer quand j’ai été replacé en meneur », avoue après coup le rookie, très nerveux avant sa grande première. « Savoir que je pouvais me créer mes propres shoots ou créer le jeu pour les autres a chassé mon anxiété. Tout est plus facile pour moi quand je joue à ce poste. Cela m’aide en plus à être plus agressif », assure le joueur.
Apprendre à appeler les systèmes
Luke Walton confirme : « Cela l’aide à rentrer dans le match. Il sent vraiment bien le jeu et pour un joueur pareil avoir le ballon en main permet de s’impliquer plus vite et de rentrer vraiment dans le match. »
Le nouveau coach des Lakers n’entend pourtant pas encore en faire une option crédible en doublure de Russell. Ingram ne connait pas encore assez bien les rouages des systèmes offensifs. « Il n’est pas encore capable de les appeler et de guider les autres », assure l’ancien assistant des Warriors. Mais les quelques minutes durant lesquelles il se voit confier cette responsabilité « l’améliore dans les autres compartiments du jeu », explique Walton.
Le déplacement au Jazz ce soir sera une nouvelle occasion de le prouver.
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