[Preview] France – Venezuela, pour confirmer le quart et les intentions

Vainqueur d’un match sur trois dans ce tournoi olympique et 22e nation au classement FIBA, la sélection du Venezuela représente un adversaire supposément facile pour les Bleus. Après sa victoire à la Pyrrhus face à la Serbie, l’Equipe de France doit néanmoins confirmer son accession en quart de finale en s’imposant face au Venezuela.

Ou, au pire, en perdant de 12 points ou moins…

Et puis, surtout, il faudra garder le rythme pour l’ultime match de poules, face à la montagne américaine. Tout en confirmant les meilleures intentions des deux dernières rencontres, notamment sur le plan défensif.

C’est un peu la caractéristique essentielle du jeu vénézuélien : il tire beaucoup sur les meneurs, et les extérieurs en général. Avec pas moins de six joueurs sous les 2m, le Venezuela est une équipe qui aime jouer à la balle, faire circuler le ballon rapidement et profiter de sa vivacité. Dans ce domaine, Gregory Vargas (le futur meneur du SLUC Nancy) est le spécialiste maison avec près de 10 points et 5 passes de moyenne sur le tournoi.

Tony Parker et Thomas Heurtel devraient s’y retrouver également, avec un jeu plus ouvert et davantage d’espaces. Auteur d’un « passage remarquable » face à la Serbie, selon son coach, Thomas Heurtel monte en pression durant ce tournoi, et on peut s’attendre à une belle performance pour le meneur stambouliote cette nuit.

Salué par son cousin, qui n’est autre que Kobe Bryant, lors du match face à Team USA, John Cox est le joueur le plus connu du Venezuela, pour le public français en tout cas. Pensionnaire de notre Pro A depuis 10 ans, il est un arrière expérimenté qui peut créer du jeu. Mais à l’instar de son équipe, il n’est pas très adroit à trois points.

Pour Nando De Colo et Nicolas Batum, qui ont confirmé leur regain face à la Serbie, ce match face au Venezuela devra permettre de perpétuer les bonnes sensations. Bien plus talentueux que leurs adversaires, qui évoluent tous au pays, les Bleus devront s’efforcer de défendre le plomb sur les extérieurs vénézuéliens.

Pivot de 2m06 pour 118kg, Gregory Echenique est le meilleur joueur de son équipe depuis le début du tournoi avec 14 points et 11 rebonds par match. A priori trop petit pour rivaliser face à Rudy Gobert et son envergure hors norme, c’est justement le duel compliqué par essence pour le pivot du Jazz.

Face à ce type d’intérieur cubique, Rudy Gobert devra faire très attention de ne pas se faire enfoncer, notamment dans la lutte aux rebonds, pour ne pas prendre trop de fautes rapides en début de match. Néanmoins, avec un secteur intérieur plutôt courts sur pattes, la France dispose d’un avantage assez conséquent dans la peinture. La taille et les muscles tricolores devront en tout état de cause être mobilisés à bon escient pour confirmer cet avantage.

Vénézuela : Gregory Vargas, John Cox, Jose Vargas, Nestor Colmenares, Gregory Echenique

France : Tony Parker, Nando De Colo, Nicolas Batum, Boris Diaw, Rudy Gobert

10/07 : Lituanie – Venezuela (84-53)
12/07 : Venezuela – Biélorussie (68-57)
14/07 : Pays-Bas – Venezuela (64-59)
23/07 : Espagne – Venezuela (80-65)
25/07 : Espagne – Venezuela (91-55)
30/07 : Team USA – Venezuela (80-45)

« Les gens se projettent toujours très loin… » rappelle le coach sur le site de la Fédé. « Ce qu’on savait, c’est que le niveau affiché précédemment ne nous permettait pas d’aller loin dans le tournoi. De l’autre côté c’est tellement la bouteille à la mer qu’il est impossible de dire qui sera premier, deuxième. Mais il faudra battre un adversaire fort et samedi, on ne pouvait pas y penser. Après, ce soir, on peut dire qu’on a retrouvé des valeurs qui nous le permettent. »

3h30 : France-Venezuela (France Ô et Canal+ Sport)