Manu Ginobili satisfait de la défense argentine

Championne olympique en 2004, médaillée de bronze en 2008, puis « seulement » demi-finaliste en 2012, l’Argentine de Manu Ginobili est vieillissante… mais elle fait, encore et toujours, partie des prétendantes à une breloque ! 

La relève assure pour l’Albiceleste

Après deux victoires convaincantes face au Nigéria puis face à la Croatie, l’Albiceleste va affronter coup sur coup la Lituanie aujourd’hui, puis le Brésil et enfin l’Espagne. Un programme démoniaque mais qui ne fait pas peur au vétéran des Spurs. Surtout pas avec la présence de fans argentins à Rio…

« C’est incroyable de jouer ici. On prend énormément de plaisir. Ça aide également d’amener cette intensité, ce coeur et cette passion. Nos fans nous aident bien. »

Autour de leur noyau dur d’anciens, tels Luis Scola (le porte drapeau de l’Argentine à la cérémonie d’ouverture), Andres Nocioni ou encore le revenant Carlos Delfino, l’Argentine a conservé un effectif composé de joueurs expérimentés. Auquel le coach, Sergio Hernandez, a saupoudré des petits jeunes.

« Ils font du très bon boulot. Nos deux meneurs jouent à un très haut niveau, » apprécie Manu Ginobili sur FIBA.com. « [Patricio] Garino amène aussi une telle intensité qu’il change le cours du match avec sa défense. [Roberto] Acuna, qui n’avait presque pas joué pour le premier match, a été énorme pour nous en six-sept minutes. Le coach leur fait confiance et ça marche. C’est super d’avoir nos jeunes joueurs qui apportent autant. Ça nous rend meilleurs. »

La dernière danse d’une génération dorée

Fantastique attaque lors de sa période dorée au milieu des années 2000, avec un jeu de passes étourdissant, l’Argentine de Ginobili et Scola développe dorénavant un jeu plus posé, davantage sur demi-terrain que dans la relance directe. Mais les résultats suivent encore. Avec la défense donc !

« Notre défense a été énorme [face à la Croatie]. Ils n’ont pas pu scorer. Dans le dernier quart, on a été mis en difficulté avec leur pression et leur polyvalence. Mais pendant trois quarts temps, notre défense a été exceptionnelle. On est très satisfait de ce point de vue là mais on doit continuer à travailler car d’autres rendez-vous nous attendent. »

C’est forcément moins sexy, mais sur la scène FIBA, aucune équipe ne peut prétendre rivaliser sans des principes défensifs bien établis, et les Bleus l’ont prouvé en ouverture face à l’Australie…

Idéalement placée avant d’entamer cette série de trois matchs de haute voltige, l’Argentine devra plus que jamais faire confiance à sa relève pour porter les vétérans en deuxième phase. Et dans ces matchs couperets, on ne serait plus tellement surpris d’un exploit de cette fantastique génération qui, comme celle de Parker, Piétrus, Gelabale chez les Bleus, fait sa tournée d’adieux en sélection…