Team USA démarre doucement puis se fâche face au Venezuela

44 points dans les dents, voilà ce qui attend celui qui ose défier Team USA pendant plus d’un quart-temps. Cette nuit, le Venezuela a volé en éclats après une entame intéressante (113-69), mais comment pourrait-il en être autrement face à une telle armada ?

Sous les yeux attentifs de l’arbitre français Eddie Viator, les Américains ont survolé les trois quart-temps suivants au sens propre comme au figuré, et ce dans un match relativement haché (63 lancers tirés).

Portés par l’aérien DeAndre Jordan (14 pts et 9 rbds en 18 minutes) et le « Come-Back Kid » Paul George (20 pts en 20 minutes), les Etats-Unis ont affiché leur puissance. En face, John Cox, habitué des parquets de Pro A depuis 10 ans et accessoirement cousin éloigné de Kobe Bryant, a assumé son statut malgré du déchet au tir (19 pts à 6/20) aux côtés de l’affamé Gregory Echenique (18pts, 7 rebonds).

L’agressivité récompensée

Jamais Team USA n’avait été maintenu à égalité à l’issue du premier quart-temps depuis le début de la préparation, c’est donc un mini-exploit qu’ont réalisé les Vénézuéliens, l’espace de 10 minutes au cours desquelles John Cox et ses coéquipiers ont tenu la dragée haute aux Américains.

Passé le 3/3 au tir de Kevin Durant, les troupes de Coach K, rapidement privés de DeMarcus Cousins (deux fautes lors des deux premières minutes), se font surprendre en défense et enchaînent les pertes de balle en attaque (6 en premier quart). Dès son entrée en jeu, Draymond Green perd à son tour le ballon et laisse les Vénézuéliens repasser devant (13-14). Grâce à leur agressivité offensive récompensée par 10 lancer-francs shootés, ces derniers ont donc maintenu le cap pendant 10 petites minutes (18-18).

DeAndre Jordan comme à la parade

Malgré la 3e faute encore rapidement récoltée par DMC, Team USA fait ensuite parler sa dimension athlétique et sa capacité à exploiter le jeu de transition pour faire la différence. Les débuts sont poussifs mais ont le mérite de mettre rapidement le Venezuela dans la pénalité. La suite est une succession de highlights, entamée par Carmelo Anthony, qui bloque d’abord Gregory Echenique avant de faire la différence à 3 points en contre-attaque.

DeAndre ne manque pas à l’appel, et se distingue par une dimension comique supplémentaire, avec une claquette dunk consécutive à un air-ball de sa part au lancer. Servi par Kyrie Irving dans le corner, Melo score à nouveau derrière, et c’est déjà fini. Sur un ultime panier lointain de Irving juste avant la pause, le Venezuela est contraint de rentrer dans le rang (48-26).

Le respect, par Paul George

Au retour des vestiaires, les Américains jouent plus relâchés et ça s’en ressent sur le parquet. Le spectacle continue, avec DeAndre Jordan et Paul George (6/7 au tir) comme acteurs principaux. Les troupes de Nestor Rafael Garcia regardent désormais leurs adversaires de plus en plus loin, relégués à 75-51 à 10 minutes du terme.

Les deux compères se chargent de finir le boulot en début de 4e quart, avec un alley-oop sublime puis un dunk raté de Jordan, son seul « tir » manqué du match (à 6/7). Derrière, PG13 (6/7 au tir également) se charge de planter les derniers paniers assassins. En clou du spectacle, l’ailier d’Indiana se fendra d’un tomar surpuissant, une forme de respect, à sa façon, envers l’équipe nationale du Venezuela.

Au final, l’addition est sévère mais juste pour les Sud-Américains, deux jours après leur revers 86-62 contre les Serbes. Le Venezuela affrontera la Chine mercredi soir, tandis que les Américains défieront l’Australie, choc pour la première place du groupe A.