Meilleur joueur de l’année en NCAA, Denzel Valentine s’apprête maintenant à faire le grand saut. Le 23 juin, il rejoindra la NBA. Pourtant, il n’est pas annoncé parmi les vedettes de la prochaine draft. On pointe ses lacunes défensives, ses capacités athlétiques… Mais également ses genoux, qui inquiètent les franchises.
Depuis le début de sa carrière, l’ancien Spartan doit faire avec les pépins de genoux, et il s’est déjà fait opérer quand il était au lycée, puis une nouvelle fois en décembre dernier. Mais ces interventions ne l’ont jamais éloigné des terrains bien longtemps, et le « frère spirituel » de Draymond Green ne comprend pas bien.
« Ça m’a un peu pris par surprise, » avoue-t-il. « J’ai toujours eu des histoires avec mon genou, mais ça ne m’a jamais fait manquer beaucoup de matches. C’était des petites opérations. Je n’ai plus à en faire. Je n’ai pas de précautions à prendre. Rien ne me retient. Je suis en bonne santé et je vais continuer de prendre soin de mon corps. »
Cette saison, il a compilé 19.4 points, 7.6 rebonds et 7.6 passes décisives avec Michigan State. Des statistiques quasi uniques dans l’histoire de la NCAA, preuve qu’il n’a pas été freiné par ses articulations. Cette saison, il n’a d’ailleurs manqué que quatre matches, et la question sur l’état physique du joueur de l’année pour l’AP n’inquiète pas tout le monde.
« Certains en NBA pensent qu’il chute dans la draft à cause de ses problèmes de genoux. Ils sont inquiets. Le prendrais-je quand même ? Absolument, » répond un scout.
Le couteau entre les dents
Du coup, Denzel Valentine n’est même plus un lottery pick. Les différentes mock draft l’annoncent même après le 20e choix. Il a déjà fait un work out avec le Jazz (12e choix) et a prévu d’en faire avec les Bucks (10e), le Magic (11e) et les Bulls (14e) d’ici le 23 juin, mais n’a aucune visibilité sur son avenir proche.
« Je ne sais vraiment pas où je vais aller, » confirme-t-il. « Je veux réussir quoi qu’il arrive. Je veux être sélectionné au All-Star Game et gagner un titre. Je veux juste devenir le meilleur joueur après la draft. »
L’intéressé ne manque pas d’ambition et déjouer les pronostiques, c’est son dada. En sortant du lycée, il n’était considéré que comme le 98e joueur de sa cuvée… Et quatre ans plus tard, il est le meilleur joueur universitaire de l’année. De là à adapter ce parcours en NBA, c’est une autre histoire.