Detroit en playoffs : la réussite de Stan Van Gundy

Detroit est officiellement en playoffs, pour la première fois depuis sept ans, une éternité pour une franchise à l’histoire glorieuse (3 titres NBA, 6 finales de conférence, 41 apparitions en playoffs). Cette qualification est le fruit d’un travail entamé il y a deux ans par Stan Van Gundy et de nouvelles fondations entreprises depuis le rachat de Tom Gores en avril 2011. Pour la ville de Detroit, décimée depuis plus d’une décennie, cette victoire contre les Wizards dépasse le seul cadre du sport.

« Cela faisait un bail [que Detroit ne s’était pas qualifié] et c’est un jour spécial pour tout le monde, surtout ceux qui sont là depuis longtemps. » a expliqué Andre Drummond au Detroit Free Press après le match. « Nous devions le faire pour la ville ».

Reggie Jackson : « L’histoire n’aurait pas pu être mieux écrite »

Grand homme du match, Reggie Jackson a quant à lui confirmé la confiance de la franchise, concrétisée l’été dernier par un contrat de 80 millions de dollars sur cinq ans. Le meneur a déjà connu deux campagnes de playoffs avec le Thunder mais dans un rôle de subalterne qu’il n’appréciait guère. Aujourd’hui, il y accède par la grande porte.

« Nous sommes bien évidemment heureux d’avoir été chercher cette qualification par nous-mêmes et je pense que cela rend encore plus savoureux le fait que ce soit contre une équipe qui nous avait battus lors des trois dernières confrontations. » a t-il confié après la rencontre. « Nous l’avons fait contre une équipe qui essayait de nous rattraper. Je pense que c’était la seule avec une chance légitime d’y parvenir et nous les avons battus pour nous qualifier. L’histoire n’aurait pas pu être mieux écrite. »

Stan Van Gundy : « Je veux juste finir septième »

Pour Stan Van Gundy, cette qualification est aussi une revanche sur le sort, lui qui fut congédié par le Magic malgré ses bons résultats à la tête de la franchise. Homme de caractère, personnage atypique dans cette ligue, il avait accepté la proposition de Detroit en imposant ses conditions : s’il coachait l’équipe, il la présiderait aussi. Avec les pleins pouvoirs, le stratège a parfois tenu le gouvernail face à des vents dangereux, comme la situation contractuelle de Greg Monroe, mais ses paris audacieux sont aujourd’hui payants.

« C’est énorme pour la franchise. » reconnait-il. « Nous avions quatre titulaires qui n’y avaient jamais été, c’est aussi énorme pour eux. Marcus (Morris) et Tobias (Harris) sont dans leur cinquième année, Andre (Drummond) dans sa quatrième, c’est une grande étape pour eux. Nous espérons que c’est le début de plus grandes choses encore mais il faut commencer quelque part et c’est le départ. »

Désormais, Detroit a la tête tournée vers les playoffs mais sa place n’est pas encore connue et l’équipe ignore si son adversaire sera Cleveland ou Toronto. Pragmatique, Stan Van Gundy avait encore la bonne formule pour évoquer cette incertitude.

« Ce sont deux très belles équipes et je me fiche de qui nous jouerons. Je veux juste finir septième, car c’est mieux que huitième. »