Les heures sup’ de LeBron James et Kyrie Irving

Depuis le retour de Kyrie Irving, LeBron James et lui ont pris l’habitude de rester à la salle après les matches à domicile pour se faire quelques séances de shoots.

À domicile, ça ne dérange personne puisque tout le monde est libre de rentrer chez lui par ses propres moyens après le match. En revanche, quand c’est à l’extérieur, il faut les attendre. Ce n’est pas systématique évidemment, mais ce fut encore le cas après la victoire contre Dallas cette semaine alors que tous leurs coéquipiers attendaient pour partir.

« Je ne quitterai jamais le terrain sans lui, » explique LeBron James au Beacon Journal. « Ça veut dire que s’il est la seule personne présente, je ne partirai pas. C’est impossible et il le sait. »

Néanmoins, cela en agace certains lorsque cela se produit à l’extérieur, mais le King s’en fiche.

« Ils n’ont qu’à nous laisser. Ils n’ont pas à nous attendre. On connait le chemin du retour. »

Hormis le bénéfice évident que l’on retire à travailler son shoot, il y a deux raisons à ces séances improvisées. La première, c’est qu’Irving et James sont les deux joueurs qui ont le plus de chances d’hériter du ballon dans le « clutch time ».

« En fin de match, le ballon va être dans nos mains. On doit être en mesure de se faire confiance et que nos coéquipiers aient confiance en nous. S’ils nous voient travailler comme ça, ça leur donnera plus de confiance en nous. »

La seconde raison, c’est que LeBron James est persuadé que talent de Kyrie Irving est sans limite et il veut l’aider à atteindre un nouveau palier dans sa progression.

« Je veux qu’il comprenne qu’il pourrait faire tellement plus pour notre équipe en devenant également un joueur capable de créer pour ceux qui ne parviennent pas à créer pour eux-mêmes dans certaines situations. Il peut se débarrasser de deux ou trois défenseurs à chaque possession s’il le veut. »

Comprendre qu’en NBA, rien n’est jamais acquis

Plus important pour LeBron James, ces séances montrent à l’ensemble de ses coéquipiers qu’il n’y a pas que talent en NBA et que seul le travail mène sur le bon chemin. À 31 ans et avec une déjà carrière bien remplie, il sait mieux que quiconque ce que cela implique pour arriver et surtout se maintenir à un tel niveau d’excellence. Alors que pour ses coéquipiers, il serait facile de croire qu’il suffit que leur leader soit en forme pour qu’ils atteignent la finale tous les ans comme lui le fait depuis 2010.

« Mon principal objectif, c’est de leur faire comprendre à quel point c’est une chance importante. Si je peux le faire, j’aurais fait mon boulot. Ça n’arrive pas souvent. J’ai eu la chance d’avoir d’incroyables opportunités dans ma carrière. J’ai eu du succès dans certaines, d’autres pas. Mais je n’ai jamais rien pris pour acquis. Quand vous êtes jeunes, vous pensez toujours qu’il y aura une autre année, un autre moment. Ce n’est pas le cas. »

C’est en substance ce qu’essaie d’enseigner LeBron James depuis le début de la saison à ses coéquipiers, sauf qu’il se montre beaucoup diplomate depuis le retour de Kyrie Irving, qui semble être son élève le plus assidu.