LeBron James au repos forcé, une nouvelle tendance chez les Cavs ?

Comme sur l’une de ses actions d’éclat vendredi soir contre les Pélicans, en envoyant valdinguer Eric Gordon avant de rentrer le tir acrobatique malgré la faute de Dante Cunningham, LeBron James incarne la puissance absolue pour un joueur de basket. Tel Anthony Mason par le passé ou Karl Malone, la superstar des Cavs est un basketteur emprisonné dans un corps de footballeur américain. 

Le King déçu de ne pas défier le Heat

Et pourtant, le King n’a jamais, durant ses 12 saisons NBA, réussi à jouer les 82 matchs du calendrier NBA. En 2008-09, il s’en était approché à 81 mais il n’a jamais fait mieux. Et ça ne sera pas encore pour cette année car David Blatt a décidé de se priver de James hier soir, alors même que les Cavs jouaient à Miami, l’autre club de LeBron.

« C’était ma décision. » a rapidement justifié coach Blatt sur ESPN. « Il voulait jouer, ça c’est clair. Il était déçu mais ça fait partie des choses auxquelles on doit faire très attention. On a eu un match difficile vendredi soir. Il a joué 45 minutes, on a eu très peu de temps pour se préparer. Je dois penser au long-terme, et on doit prendre soin de lui et de l’équipe pour la suite de la saison. »

Privé de ses retrouvailles avec Dwyane Wade et Chris Bosh, James a été gentiment chambré par le public de South Beach. Mais le King ne s’est pas dégonflé et leur a montré ses bagues en guise de réponse. Et, de son côté, Wade a minimisé l’affaire.

« Ça aurait été super de pouvoir jouer contre LeBron mais bon, on se verra la prochaine fois. »

Sans LeBron, point de salut

En tout état de cause, les Cavs n’ont pas existé bien longtemps dans ce match qui a tourné à la correction. Sans leur leader, Kevin Love était attendu au tournant mais l’intérieur n’a lui non plus pas vraiment eu la moelle pour répondre présent. Love finira à 5 points et 8 rebonds, à 2/11 aux tirs.

« Ce que je peux dire, c’est que c’était assez infernal d’aller en prolongation et d’arriver tard dans la nuit [à Miami]. » a explique Love au Akron Beacon. « On a trouvé un peu plus d’énergie en deuxième mi-temps. On va continuer à progresser au fur et à mesure de la saison. »

Sans adresse, sans énergie, et sans âme, la cavalerie a effectivement été légère pour son déplacement à Miami. Au bout d’un quart-temps, le break était fait (34-22). Wade et Bosh ont tranquillement fini le match sur le banc, mais David Blatt ne voulait pas cibler un joueur en particulier. Pro jusqu’au bout l’ancien du Maccabi…

« Ce n’était pas Kevin en particulier. On a beaucoup de gars qui auraient pu nous donner davantage. Les remplaçants ont essayé de le faire mais d’autres gars ont eu plus de difficultés. Je ne peux pas sortir un joueur spécifiquement et je ne le ferai pas car ce n’était pas le problème. Toute l’équipe, nos sept ou huit joueurs, n’a pas suffisamment bien joué dès le début du match. »

Dans sa 13e saison, LeBron doit se ménager

Pour la première fois de sa carrière, LeBron James a été mis au repos en décembre. C’est tôt dans la saison mais l’ailier des Cavs n’est plus de première jeunesse.

En fait, et comme l’expliquait récemment Tom Haberstroh sur le plateau d’ESPN, James est le plus jeune joueur à avoir autant de minutes dans les jambes. Il a explosé le temps de passage de Kobe Bryant à 30 ans (de 2 000 minutes) et s’il veut maintenir son niveau de jeu actuel (qui est dément : 26 points, 8 rebonds, 6 passes), il va devoir passer plus de temps sur le banc.

La tendance historique veut que les joueurs baissent en régime après leur 13e saison en NBA. Or, vous l’aurez compris, LeBron James est actuellement dans sa 13e saison…

Si la fin de carrière « compliquée » (pour ne pas dire autre chose) de Kobe Bryant s’explique surtout parce que le Laker a subi de nombreuses opérations (et graves) sur son corps meurtri par tant d’efforts cumulés, il faut bien que LeBron James prenne conscience de l’importance du repos, une fois passée la trentaine.

Phénomène physique depuis ses débuts, James entame lentement mais sûrement sa descente en termes de capacités athlétiques, et à 37 minutes en moyenne par match cette saison, il ne va pas pouvoir tenir cette cadence très élevée… avec tous les kilomètres qu’il a déjà sur ses jambes après cinq apparitions consécutives en finales NBA ces cinq dernières années !

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