La symphonie « Magic »

Que le basket est beau lorsqu’il est joué de cette façon. Avec Stan Van Gundy à la baguette et tous ses joueurs au diapason, Orlando joue un basket de rêve, alternant le fer en défense et le feu en attaque. Surtout, en face, Atlanta n’a jamais été capable de poser des problèmes à cette équipe, trop dépendant de son adresse extérieure. Troisième victoire consécutive pour le Magic dans la série et un nouveau coup de balai se profile…

Dès le début du match, l’énergie de Matt Barnes permettait au Magic de prendre le contrôle du match tandis que Joe Johnson était déjà en difficulté avec son shoot. Al Horford, d’une jolie claquette, tentait bien de lancer son équipe mais une accélération de Jameer Nelson suivie par Vince Carter confirmait la main-mise des hommes de Van Gundy.

Dwight Howard prenait alors sa deuxième faute et on se disait que l’occasion était trop belle pour les Hawks. Incapables d’en profiter, jouant beaucoup trop l’isolation pour Joe Johnson, ils s’empêtraient dans des shoots contestés en dehors de la raquette et faisaient face à un Rashard Lewis de feu.

Avec ses multiples pick-and-roll et son superbe mouvement d’attaque, Orlando prenait le large, assis sur un énorme matelas de confiance. Une vague de 3 points incontestés, des rebonds offensifs sur les rares ratés, voilà ce qui attendait les Hawks qui, tellement spontanés durant la saison régulière, se mettaient à trop réfléchir, gâchant leur rare chance de revenir dans le match comme cette balle perdue en contre-attaque. Surtout, ils ne pouvaient pas profiter des décalages créés.

Frustrés, un peu désabusés, ils rentraient aux vestiaires, sifflés par un public qui n’avait pourtant pas élevé beaucoup la voix pour les soutenir jusque là.

L’équation était la même au départ de la seconde mi-temps. Un Lewis bouillant obligeait Atlanta à cesser les prises à deux sur Dwight Howard qui en profitait immédiatement. Josh Smith semblait le seul à montrer un peu d’envie côté Hawks, récoltant d’ailleurs une technique. Mike Bibby réussissait bien quelques shoots mais le jeu de passes d’Orlando était juste trop efficace, détruisant toutes les rotations défensives des hommes de Géorgie.

Le public grondait face à un Joe Johnson totalement hors du coup, laissant Mike Woodson perplexe. Un problème de fautes pour Mike Bibby et Jeff Teague prenait la mène… et des shoots à mi-distance, sans doute pas le rêve de son coach. Le reste ne sera qu’un long calvaire malgré un regain d’activité de Jamal Crawford, en particulier pour Johnson qui se mettait à rater le cercle sur ses lay-ups.

Devant le jeu proposé par le Magic et devant la pauvreté de l’opposition mise en place par les Hawks, on se demande vraiment comment un sweep pourrait être évité. Est-ce que dominer d’une telle façon prépare cette équipe pour les futurs instants, inévitables, où l’adversité se fera plus forte ? Seul l’avenir pourra répondre à cette question. Le présent nous propose une symphonie floridienne, un plaisir pour les fans de basket, supporters du Magic ou non. Profitons-en.