Après avoir passé des moitiés de saison à Sacramento et à Brooklyn en 2013-14, puis à Boston et à Phoenix l’année passée, Marcus Thornton a atterri dans le Texas pendant l’été. Sa cote au plus bas, l’ancien shooteur des Hornets et des Pelicans a pris le pari de se relancer dans une grosse écurie. Une signature qui n’a pas fait de bruit, mais qui pourrait bien payer de sacrées dividendes cette saison pour les Rockets.
Une renaissance après deux saisons bien compliquées
De fait, Houston est actuellement sur une série de 4 victoires de rang et Thornton est loin d’y être étranger. Avec 17 points par match à 40% à trois points – n°1 chez les Rockets – le natif de Bâton Rouge en Louisiane se sent comme chez lui à Houston.
Surtout, il a permis aux Rockets de renverser la vapeur après un départ catastrophique et trois défaites de rang pour entamer la saison. Depuis son intronisation dans le cinq face à Oklahoma City, tandis que Trevor Ariza a glissé au poste 4, Houston est invaincu, c’est aussi simple que ça.
« C’est super pour moi. Ça faisait un long moment que je n’avais pas été dans un système où les entraîneurs me font entière confiance. Quand tu as la confiance de ton staff, tu peux jouer et ne pas te soucier de tes erreurs. Tu sais que tu pourras revenir et retenter ta chance. Et puis, c’est génial de jouer quand on se partage la balle, c’est amusant. Avec Dwight et James, j’ai des positions très ouvertes. Parfois, je m’en étonne, mais c’est à moi de les rentrer. »
Auteur de bonnes saisons à la Nouvelle Orléans pour son année rookie (14 points à 45% de réussite) ou plus tard à Sacramento (21 points, 5 rebonds en 2010-11), Marcus Thornton n’a par contre jamais été synonyme de constance. Souvent blessé, il n’a par exemple joué que 48 matchs la saison passée.
Le joueur idéal pour jouer small ball
Signé pour moins d’un million la saison (947 276 dollars), l’arrière bedonnant des Rockets réussit pour le moment son pari. Il a en tout cas fait une bonne partie du chemin en convaincant son coach de ses qualités.
« C’est un très bon passeur mais il sait aussi dribbler. En fait, il aime bien attaquer le cercle et lâcher une passe en fin d’action, » se félicite Kevin McHale dans le Chronicle. « C’est un bon défenseur sur l’homme. Tous nos joueurs doivent par contre progresser en défense sur les non-porteurs du ballon. Il fait partie de ces joueurs qui jouent un basket à l’ancienne. Il a du ballon. »
À 28 ans, et pour sa septième saison en NBA, Marcus Thornton sait que s’il arrive à retrouver son meilleur niveau, il va pouvoir prétendre à un solide contrat l’été prochain, quand les enchères vont monter à des hauteurs records. Un peu comme maintenant, sur le terrain, quand il passe son défenseur pour envoyer Dwight Howard au alley oop…
« Si vous arrivez à percer le premier rideau défensif, il y a des gars comme Dwight pour aller chercher une passe lobée. Il suffit de la lancer en l’air. Ça rend mon travail plus simple. »
Avec Ty Lawson, James Harden et Trevor Ariza autour du totem Dwight Howard, Marcus Thornton permet à Houston de s’adonner pleinement à sa passion du small ball. Le ballon circule plus vite et les espaces sont plus nombreux pour le drive & kick, devenu une arme fatale dans le basket moderne.