Orlando – Washington : le moins mauvais a gagné…

Au bout d’un match brouillon au bout duquel les deux équipes auront shooté 184 fois pour 70 paniers, perdu 34 ballons et rentré 22% de leurs shoots à trois points, Nikola Vucevic (5/13) a eu le shoot de la victoire. Le Magic d’un Evan Fournier dans le dur (1/7) rate son entrée (87-88) mais le Washington du duo Beal-Wall (46 pts) n’a pas convaincu.

Pendant les huit premières minutes de ce match d’ouverture, le spectacle est aussi ennuyeux qu’un traveling de Godard. C’est bien simple, tous les shoots extérieurs du Magic comme des Wizards sont courts. Les intentions collectives des Floridiens sont intéressantes mais l’adresse roupille jusqu’à l’entrée de Mario Hezonja. Avec ses 8 pts – dont deux tirs primés – en neuf minutes, le Croate inspire et Orlando retrouve la mire.

En face, seul Bradley Beal fait mouche. L’arrière de D.C termine le premier quart avec 12 pts, épaulé par John Wall. Dans le deuxième quart temps, Kris Humphries et Marcin Gortat équilibrent le jeu de Washington mais c’est Orlando qui amasse les points dans la raquette grâce à ses deux arrières Elfrid Payton (8 pts, 5 passes à la pause) et Victor Oladipo (8 pts en 1ère mi-temps mais 0/6 à 3 pts). Niko Vucevic n’est pas aidé par les coups de sifflet et manque de mouvement après une belle entame, et la flamme intérieure provient d’Aaron Gordon. Son activité au rebond, en défense et son énergie offensive font du bien au Magic, qui termine la première mi-temps à -2 (51-53).

Ne pas confondre vitesse et précipitation…

Le troisième quart temps prend des allures de garbage time sans enjeu. D.C rentre 4 de ses 21 tirs pendant qu’Orlando affiche un 7/17 un tantinet moins pourri. Le jeu est brouillon et sent bon le rodage du lever de rideau. Déjà pantouflard de nature, le public de l’Amway Center attend la série qui lancera ses chouchous vers une victoire alors très hypothétique à l’entrée du dernier quart. À 6 minutes de la fin, le 10/44 des deux équipes en dit long sur l’arrosage longue distance en cours. Rythme, où es-tu ? Un peu dans les jambes de Beal et Wall, qui en trente secondes, ramènent les Wizards (78-78).

Washington s’offre même 4 pts d’avance en profitant de la pauvreté du jeu adversaire. Le Magic est dans le trou mais Niko Vucevic va le remettre à l’endroit avec un panier, un stop et un passe décisive pour un tir primé d’Hezonja. Après un rebond de son pivot francophone, Tobias Harris relègue les Wizards à -5 sur un dunk en transition, avec 2 minutes au chrono. Washington paye sa précipitation. Bizarrement, le demi-finaliste de conférence continue de jouer vite, Orlando également.

Tobias Harris pour la gagne…

Par miracle, une claquette chanceuse d’Otto Porter Jr (7 pts, 8 rbds, 5 passes) replace D.C à -1 avec 50 secondes à jouer. Hezonja bouffe alors la feuille et, dans la foulée, Beal rate sa 8e tentative primée avant que Peyton oublie qu’il n’a pas de shoot, même à mi-distance. En bon franchise player, John Wall profite du trou d’air défensif floridien dans la raquette pour refroidir l’arène (87-88). La dernière possession sera pour Orlando, avec 12 secondes au compteur. Le système ? Tobias Harris au drive. Le ballon tourne autour du cercle et la confusion nécessite la vidéo pour juger d’un goal tending éventuel. C’est non. Orlando a 3 secondes pour éviter la défaite.

Si vous avez lu le début de ce compte-rendu, vous connaissez la fin. Orlando se manque pour son entrée en matière, Scott Skiles a du boulot car les lacunes de la saison passée sont encore visibles. Randy Wittman ne pourra lui retenir que la victoire et le leadership de ses arrières.

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