Si Nicolas Batum a eu droit à son maillot anniversaire pour sa 100e sélection hier soir à Rezé, dans la banlieue de Nantes, Florent Piétrus en est lui à 200… ou presque !
Ce sera effectivement dimanche que l’aîné de la fratrie guadeloupéenne va passer le cap immense des 200 sélections sous le maillot de l’Equipe de France. Le gamin des Abymes a fait du chemin depuis son arrivée timide au centre de formation de Pau-Orthez. Tant et si bien qu’il compte même trois sélections d’avance sur le Président, Boris Diaw.
« Je n’aurais jamais imaginé en arriver là, » confie-t-il dans La Voix du Nord. « L’atteindre avec [Boris], c’est quand même une fierté, c’est quelqu’un que je connais, que j’apprécie et respecte beaucoup. C’est lui qui a commencé à chambrer ! Mais c’est vraiment quelque chose d’énorme pour nous. Lui comme moi, on tient vraiment à l’équipe de France. Et j’espère bien qu’on fera partie des cinq meilleurs joueurs de l’équipe de France. On a gagné des choses en club mais avoir galéré et gagné en équipe de France, il n’y a rien de plus gratifiant. On représente le basket français, et même tous les sports français. En septembre, tout le monde regardera l’équipe de France, ça c’est une vraie fierté, en plus à domicile… »
200 sélections en Bleu mais toujours vert !
Ministre de la défense, capitaine courage et véritable âme de ces Bleus qui gagnent, Flo Piétrus est d’autant plus reconnaissant du succès actuel de la sélection tricolore qu’il a connu les périodes de vache maigre. Son embrassade avec Tony Parker le soir du sacre européen n’était pas feinte, l’émotion les ayant tous deux submergé. Depuis sa première sélection, le 21 novembre 2001, l’intérieur a amassé quelques breloques et il s’est forgé une identité bien à lui…
« Je ne sais pas si c’était exprès mais ils ont fait en sorte que mon premier match soit aussi le dernier de Jim Bilba. C’était un honneur d’être comparé à un tel joueur emblématique, c’était un vrai symbole. Je m’en rappelle comme si c’était hier quand on avait porté Jim sur une chaise à porteurs. J’espère que j’aurai la même sortie (rires). J’avais en tête quand même de le dépasser car même si, pour moi, c’est une légende du basket français, j’ai toujours détesté qu’on me compare à lui, j’ai toujours voulu faire mon propre nom. J’espère que ça a été le cas. »
Actuellement à Nancy, l’ailier fort vétéran a encore quelques belles années devant lui. La preuve, il a été auteur à 34 ans de ses meilleurs chiffres en attaque (10 points, 8 rebonds)… en carrière !