Scott Skiles se défend d’être un coach dur

Recordman du nombre de passes sur match, Scott Skiles est l’un des meilleurs joueurs passés par le Magic, distribuant les caviars de 1989 à 1994. Depuis, le sosie officiel de Romano (Urgences) est devenu l’un des coaches défensifs les plus réputés de la ligue, débutant en Grèce comme entraîneur-joueur, avant de gagner le respect de ses pairs aux Suns, aux Bulls et enfin aux Bucks.

Aujourd’hui, il boucle la boucle, en devenant le 12e coach de l’histoire du Magic, et il ne veut surtout pas que ça passe pour du piston…

« Je voulais être certain d’être engagé pour mes qualités de coach, et non parce que j’étais un ancien de la franchise » a-t-il expliqué en conférence de presse.

Pour cela, la direction, dont il est proche, a insisté pour que Rob Henningan, le jeune GM du Magic, mène les entretiens et se fasse sa propre opinion.

« Je voulais vraiment que ça se fasse comme ça pour qu’on prenne une décision objective sur ses qualités de coach » explique Alex Martins, le patron du Magic, interrogé par l’Orlando Sentinel. « Je ne voulais que mon passé personnel et mon expérience avec lui entrent en compte. On devait trouver le meilleur coach possible pour cette équipe. »

Henningan a ainsi rencontré Mark Jackson et Fred Hoiberg, mais son choix s’est donc porté sur Skiles, un coach très porté sur la défense, capable selon lui de permettre au Magic de transformer l’équipe. Un coach exigeant, voire dur selon certains joueurs…

« C’est une fausse idée » insiste Skiles. « Je ne suis pas dur, c’est juste que j’attends des joueurs qu’ils soient à l’heure, qu’ils se donnent à fond, et soient concentrés sur la victoire. Je dois reconnaître que je suis un passionné, et que j’insiste sur ces trois points. Je dois reconnaître que je me suis pris la tête une poignée de fois avec un joueur. Je ne cherche pas la confrontation, mais je ne la fuis pas. Je dirais que la majorité de mes anciens joueurs, et qu’un haut pourcentage d’entre eux ont adoré jouer pour moi. »

Pour lui, le problème du Magic ne vient pas d’un manque de discipline.

« Je pense que la principale faiblesse est sans doute que c’est un groupe jeune et sans expérience. Mais ça pourrait être notre force. On en arrive à un point où les joueurs doivent comprendre que la jeunesse ne doit plus être une excuse. On doit transformer ça en point fort, et jouer avec cette énergie en permanence. »