Au buzzer, Brandon Roy sauve les Blazers du naufrage

Ne pas confondre. Brandon Roy arrivait à l’échauffement avec un survêtement de Washington alors que ses Blazers rencontraient Washington. L’arrière All-Star  ne revenait pas d’une des soirées agitées de la vie nocturne de Portland mais montrait plutôt son attachement inébranlable pour son université à l’heure des prédictions (la fameuse ‘bracketology’) pour le tournoi NCAA. Mais son équipe entière n’était pas bien réveillée. Après un repos de quatre jours sans match, les Oregoniens ont bien failli se laisser surprendre par les Wizards qui cumulent eux leur onzième défaite de rang.

Victorieux de quatre matchs de suite, Portland aurait pourtant dû entrer dans cette rencontre avec une dynamique positive. Au contraire, c’était les protégés de Flip Saunders qui imposaient leur loi ; et plus étonnant encore, la dictaient dans le dernier quart temps sur le parquet du Rose Garden. Revenus à hauteur après avoir compté un débours de 16 points, Washington menait même à 2 minutes de la fin. La faute à un jeu ultra pauvre côté Blazers. Imaginez-vous : seulement 10 passes décisives pour l’équipe de McMillan. Pas de circulation de balle. Et une survie qui passe par les incontournables, à savoir Aldridge et son double double 19 points et 12 rebonds, Camby et sa défense (19 rebonds et 4 contres), et l’instinct de Roy qui après avoir mangé la feuille se rattrapait sur le final. A 4/18 aux shoots, Brandon Roy portait en lui une partie de la défaite qui se profilait contre une équipe des Wizards solidaires autour de Mike Miller (16 points et 8 rebonds) et James Singleton (10 points et 16 rebonds).

Mais comme tous les grands joueurs, il a su prendre ses responsabilités. Saisir le moment. Le Kairos en grec. Le ‘big shot’ en dialecte NBA. Un panier à moins d’une seconde de la sirène pour une victoire 76-74. Un match qui ne restera évidemment pas dans les annales, mais tout Portland peut dormir sur ses deux oreilles et croire encore aux playoffs.

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