Alors qu’il s’apprête à effectuer son retour à Denver, dans l’équipe qui l’a drafté en 2012, Evan Fournier est revenu à un rôle de remplaçant. Depuis le 21 décembre dernier, l’arrière tricolore a effectivement cédé sa place au rookie Elfrid Payton dans le cinq majeur du Magic.
Son rendement s’en ressent forcément un petit peu avec des chiffres en baisse depuis le début de saison mais le Francilien ne baisse pas les bras pour autant. Souvenez-vous, Fournier n’est pas du genre à s’esquiver, malgré les scuds des plus rustres…
Et puis, les hauts et les bas de la vie en NBA, il les connaît. Eh oui, à Denver, il avait connu les joies d’être titulaire, alors simple rookie, pour le premier tour des playoffs face aux Warriors. George Karl lui avait laissé sa chance en tant qu’électron libre de l’attaque. L’an passé, la limonade a tourné à l’aigre sous la férule de Brian Shaw qui en a fait un sniper unidimensionnel.
« La première chose, c’est que je joue 30 minutes par match. Quand tu joues 30 minutes et que tu en jouais seulement 19 avant [à Denver], tu as l’opportunité de faire plus de choses. Placé sur des situations de pick & roll, dans la création, je joue comme quand j’étais en France. Je dois être agressif, attaquer le cercle, trouver des bons tirs et trouver mes coéquipiers. Mon rôle n’a pas tellement changé. »
Dans le dur mais pas dans le doute
De fait, bien que remplaçant, Fournier tourne encore autour des 30 minutes de jeu (entre 27 et 35 sur les 8 derniers matchs). Seul véritable créateur de la seconde unité, Evan est en quelque sorte le leader du banc à Orlando. Et il faut bien avouer qu’avec Tobias Harris et Victor Oladipo qui cannibalisent le jeu en temps normal, Fournier a le beau rôle en tant que relais.
« Il a un jeu très européen, que ce soit dans les passes, les coupes vers le panier ou sa capacité à prendre appui du mauvais pied. » ajoute son coach, Jacque Vaughn sur Fox. « On voit ce type de choses car il a très tôt été responsabilisé avec le ballon en mains. C’est un peu différent de ce qu’il pouvait faire à Denver l’an passé. »
S’il n’a réussi qu’un seul match à 50% de réussite sur ses 8 dernières sorties, Evan Fournier est donc préparé pour rebondir. C’est dans son ADN. A 22 ans seulement, il a déjà vécu ça à plusieurs reprises, de Nanterre à Denver en passant par l’INSEP avec l’Equipe de France.