Iconoclaste assumé et suractif résigné, Chris Kaman est un personnage à part en NBA. Après deux saisons frustrantes aux Mavs et aux Lakers, l’ex-All Star des Clippers retrouve la joie de jouer à Portland. Quiconque aura regardé un épisode de la série « Portlandia » comprendra pourquoi Rip City convient si bien au grand barbu du Wyoming. Sans gilet pare-balles, Basket USA est allé discuter avec ce grand amateur de chasse, back-up de Robin Lopez au quotidien.
Chris, est-ce que vous retrouvez cette saison un plaisir de jouer qui avait été perdu depuis deux ans ?
Ces deux dernières années ont été assez difficiles pour moi, c’est vrai. Cette saison a plutôt bien commencé, j’ai pu aider les Blazers à gagner quelques matchs et être un leader efficace en sortie de banc. Après 11 ans de carrière, je crois que j’ai un peu d’expérience à partager et des choses à apprendre à mes coéquipiers. Je prends plus de plaisir sur le terrain c’est vrai et ce n’est pas un hasard si je pense avoir été plus consistant depuis le début de la saison.
Cela veut dire que quand la tête va, les jambes suivent ?
Oui bien sûr ! Pour moi, le basket, ce n’est pas que physique et je ne suis pas un athlète exceptionnel. Je dois donc utiliser un peu mon cerveau et mes appuis et pour ça, j’ai besoin d’être bien mentalement.
Après vous être trompé avec Dallas et les Lakers, comment avez-vous choisi les Blazers ?
J’avais observé cette équipe l’année dernière. J’avais déjà essayé de voir s’il y avait une possibilité que je les rejoigne mais les Lakers ne voulaient pas. En fin de saison dernière, j’ai trouvé qu’il y avait un trou dans leur rotation – sans vouloir être méchant, et j’ai pensé que je pouvais peut-être tenter de combler ce trou. Cette fois, ce n’était pas un choix financier mais un choix de victoires. J’ai envie de gagner, de passer des tours de playoffs et pourquoi pas de jouer une finale. On a une super équipe et on a le potentiel pour faire des résultats en playoffs.
Avez-vous très vite discuté avec le coach pour définir votre rôle ?
Oui, mais bon c’est toujours un peu le même : de la défense, de l’attaque, des rebonds. Il y a beaucoup d’opportunités dans cette équipe, des deux côtés du terrain. Tout le monde n’a pas une si longue carrière que la mienne en NBA. Beaucoup n’y jouent que 4, 5 ans, certains 1 mois ou 1 an. Moi je suis là depuis un bail, je me sens très chanceux de pouvoir encore jouer une année de plus.
Terminons sur l’équipe nationale d’Allemagne. Allez-vous encore disputer une compétition internationale avec elle ?
Je jouerai encore probablement l’été prochain pour l’Euro. C’est un été important pour l’Allemagne, mais on verra aussi ce que Dirk en pense. Il ne s’est pas encore décidé.