En déplacement à Boston dimanche soir, Gregg Popovich a fait une drôle de confidence après la rencontre. Alors qu’on lui demandait s’il avait noté des différences dans le jeu de Rajon Rondo depuis son retour de blessure il y a presque un an, le coach des Spurs a gentiment écarté la question, expliquant qu’il ne pouvait pas en avoir la moindre idée et pour cause : il n’étudie jamais ses adversaires en vidéo.
« Je ne vois aucune raison de regarder ces films. Le jour où mon équipe jouera sans perdre aucun ballon, en shootant à 60% et que nos adversaires finiront à 40 points, là je commencerai à m’inquiéter des autres équipes. En attendant, j’ai suffisamment de choses à corriger et à apprendre à mon équipe et c’est à ça que je passe mon temps. »
Aujourd’hui, la plupart des franchises, et c’est le cas à San Antonio aussi, possède des pôles (parfois importants) dédiés exclusivement à la vidéo afin de faciliter le travail du coaching staff, généralement friand de cette méthode. Tom Thibodeau est par exemple un obsédé de la vidéo et Erik Spoelstra a débuté sa carrière en tant qu’assistant coach vidéo.
Ce n’est donc pas forcément un travail de subalterne mais Gregg Popovich n’aime pas ça. Pour lui, le basket est simple et pas besoin de l’étudier des heures en vidéo.
« Quand un assistant me dit quelque chose, je le crois quoi qu’il me dise. Donc, quand l’un me dit : « on va faire ça sur pick-and-roll », je leur réponds « OK » ou bien « je ne sais pas si je veux faire ça » et ensuite on joue. De toute façon, avez-vous vu un système secret récemment ? Ou peut-être une nouvelle manière de défendre le pick-and-roll ? Ou encore une incroyable attaque que personne ne peut défendre ? C’est la même chose tous les soirs. L’équipe qui exécutera de la meilleure façon et qui le fera des deux cotés du terrain de façon constante durant la plupart des 48 minutes sera l’équipe qui l’emportera. Je peux vous l’assurer. »
Dans la même journée, Gregg Popovich a néanmoins expliqué qu’il regardait parfois Butler [l’ancienne équipe universitaire de Brad Stevens] pour essayer de « piquer un ou deux trucs » à son homologue, lorsque celui-ci y était encore. Signe qu’il doit quand même bien regarder d’autres équipes de temps en temps. Quoiqu’il en soit, pour le coach texan, les bases sont toujours les mêmes et c’est sans doute pour cela que chaque printemps et quel que soit le résultat de la saison précédente, il démarre le training camp de la même façon.
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