La course au MVP : Anthony Davis à la tête d’un groupe très à l’Ouest

Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2015.

Sur les 30 dernières années, ils ne sont que deux à avoir été élus MVP alors que leur franchise ne faisait pas partie du Top 3 de la ligue en termes de bilan : LeBron James en 2012 (4e), lors d’une année marquée par le lockout, et Michael Jordan en 1988 (7e). Tous les autres étaient au moins troisième et 16 d’entre eux faisaient même partie de la meilleure équipe de la ligue. De ce fait, quelles sont les chances réelles d’Anthony Davis, membre des Pelicans, actuellement 10e à l’Ouest et 13e sur l’ensemble de la ligue ?

Une chose est certaine, si sa première place ici ne choquera pas après un mois de compétition, difficile de l’imaginer sur la première marche si son équipe ne se qualifie pas en playoffs.

En revanche, si New Orleans parvient à arracher l’une des huit place qualificatives et que « AD » continue sur sa lancée, ils sont nombreux à penser que le trophée pourrait lui revenir.

Anthony Davis sur des bases statistiques exceptionnelles

Pourquoi ? Tout simplement parce que dans l’histoire de la NBA, aucun joueur n’a déjà terminé une saison avec 25 points, 10 rebonds, 2 interceptions et 3 contres de moyenne (les interceptions et les contres ont été pris en compte à partir de 1973-74). Seuls David Robinson et Hakeem Olajuwon ont déjà failli réussir un tel exploit mais les deux ont échoué à dépasser les 25 points (ils prenaient en revanche plus de rebonds et contraient un peu plus).

Quand on voit cela, on se dit que le dernier MVP en titre, Kevin Durant, avait eu du flair puisque voici ce qu’il déclarait à propos de Davis en juillet dernier.

« Je sais à quel point il est bon. Je sais à quel point il est bon maintenant, mais je sais aussi à quel point il va devenir bon. Il est du calibre d’un MVP. C’est le prochain sur la liste. Il a tellement mûri en un an. Il a pris du volume, il est plus grand, plus confiant et je peux vous dire qu’il travaille. Je suis enthousiaste pour lui. C’est un bon ami. Je le suis depuis qu’il est au lycée et depuis cette période, son développement a simplement été phénoménal. Il grandit chaque jour. Il gravit les échelons chaque jour et c’est effrayant… Effrayant. »

Bilan : Pelicans – 7v-5d – 10e à l’Ouest
Stats : 36.6min, 26.3pts, 11.4rbds, 1.8pds, 2.2ints, 3.5cts, 1.3bp, 57.8% tirs, 00.0% 3pts, 80.0% LF

Avec tout ça, on a presque oublié de vous dire qu’il y a encore une différence entre le Anthony Davis de cette année et le Hakeem Olajuwon de 1989, 1990 et 1991 ou encore le David Robinson de 1992.

En effet, non content d’être le meilleur marqueur de ce groupe très restreint, il est aussi le plus adroit des trois au tir ainsi qu’au lancer-franc, tout comme il est le seul à perdre moins de 3 ballons.

Vous avez dit exceptionnel ?

Bilan : Warriors – 10v-2d – 2e à l’Ouest
Stats : 33.2min, 22.6pts, 5.5rbds, 7.8pds, 2.2ints, 0.0ct, 3.7bps, 47.2% tirs, 38.9% 3pts, 94.1% LF

Golden State n’a disputé que deux matches cette semaine et bien qu’ils se soient soldés par deux victoires, Stephen Curry est apparu un peu en dessous avec 11.5 points de moyenne à 33.3% au shoot sur les deux rencontres, ce qui explique qu’il ait perdu sa première place.

Troisième de la ligue, les Warriors restent cependant sur cinq victoires d’affilées et cela pourrait continuer puisque Miami sera la seule franchise au-dessus des 50% qu’ils croiseront lors des cinq prochains matches.

Bilan : Rockets – 11v-3d – 4e à l’Ouest
Stats : 37.1min, 25.2pts, 6.4rbds, 6.6pds, 1.8int, 0.9ct, 4.2bps, 40.1% tirs, 34.0% 3pts, 90.0% LF

Après son gros raté contre Memphis, James Harden s’est rattrapé ensuite avec 24 points contre les Lakers (mais une défaite) puis 32 points et des paniers décisifs contre Dallas, évitant ainsi une troisième défaite consécutive à ses Rockets, et enfin avec 36 points contre New York où 19 des 22 points inscrits par son équipe dans le dernier quart-temps sont à mettre à son crédit (points ou passes).

Sans Dwight Howard depuis 3 matches, James Harden parvient donc à maintenir Houston dans le Top 4 d’une conférence Ouest pourtant très, très relevée.

Bilan : Memphis – 12v-2d – 1er à l’Ouest
Stats : 35.1min, 19.1pts, 8.1rbds, 3.1pds, 1.2int, 1.5ct, 2.7bps, 50.0% tirs, 00.0% 3pts, 83.0% LF

Cette semaine, face aux Celtics puis aux Clippers, Marc Gasol a respectivement scoré 32 et 30 points. C’est donc la troisième fois cette saison que le pivot des Grizzlies atteint les 30 unités ce qu’il n’avait fait qu’une seule fois lors de ses six premières saisons !

Mike Conley l’a dit, Marc Gasol avait promis de peser offensivement et on peut dire que le pivot espagnol tient sa promesse jusqu’ici, pour le grand plaisir des Grizzlies, meilleure équipe de la ligue (ex-æquo avec les Raptors).

Bilan : Kings – 8v-5d – 7e à l’Ouest
Stats : 31.5min, 23.2pts, 12.3rbds, 1.9pds, 1.1int, 1.5ct, 3.3bps, 51.9% tirs, 79.0% LF

17, 14 et 18. Non, ce ne sont pas les points inscrits par DeMarcus Cousins lors des trois derniers matches mais le nombre de rebonds captés par le pivot des Kings. Résultat, deux victoires en trois matches dont un joli succès face aux Bulls de Joakim Noah, meilleur défenseur 2014.

Actuellement 8e à l’Ouest, Sacramento déjoue les pronostiques (nous les avions imaginés 13e à l’Ouest dans nos previews). À confirmer toutefois dans les prochains jours avec des matches face aux Pelicans, Rockets, Spurs, Grizzlies et Raptors.