France – Espagne : des Bleus battus mais pas abattus

L’Espagne avait promis l’Enfer aux Bleus, pour une revanche de la demi-finale de l’Euro 2013. On en était loin. Le public n’était pas aussi bouillant que prévu et les supporters français ont très souvent réussi à se faire entendre. Etait-ce le résultat du Brésil-Serbie, qui rend le scénario d’un quart de finale entre la France et l’Espagne de plus en plus plausible ?

Respectant bien les consignes de Vincent Collet en début de rencontre, les Bleus ont en tout cas évité l’assommoir dès le début du match. Il est venu après la pause quand, perdant trop de ballons, ils ont offert des paniers faciles à une « Roja » qui n’en demandait pas tant. À la fin du match, l’écart est logique (88-64) mais pas inintéressant. Car les Bleus ont suivi des pistes pour faire face.

Les consignes de Vincent Collet bien respectées

Vincent Collet avait été clair, hier : il voulait que ses intérieurs élargissent le jeu au maximum afin de ne pas s’engluer dans la défense des frères Gasol. Boris Diaw et Joffrey Lauvergne désertent donc la raquette et si les Bleus prennent un petit écart (11-3), ils encaissent bien le premier choc.

Au relais de Thomas Heurtel, Antoine Diot fait du bien en enchaînant les paniers et la France est à égalité à 7 dixièmes de la fin du premier quart-temps. C’est alors que ce diable de Juan Carlos Navarro surgit pour inscrire un tir au buzzer assez inespéré. L’Espagne est devant (22-19) mais les Bleus sont bien dans leur schéma, alors que Joffrey Lauvergne tient le choc face à Pau Gasol.

Les Bleus s’accrochent

Alors que le premier quart-temps avait été réservé aux titulaires, les remplaçants font leur apparition en début de deuxième quart. Et comme souvent dans cette Coupe du monde, cela ralentit le rythme offensif des tricolors, même si Florent Pietrus sert bien Rudy Gobert sous le cercle. Par deux fois.

Les Bleus s’accrochent mais font face à la muraille Serge Ibaka, qui bâche tout ce qui s’approche trop près du cercle espagnol. Nicolas Batum multiplie lui les petits tirs dans la raquette et les Bleus ne sont pas loin à la mi-temps (44-34). Il y a match et c’est déjà un premier motif de satisfaction.

Trop de balles perdues

Malheureusement, la deuxième mi-temps commence mal pour la troupe de Vincent Collet qui commet beaucoup de balles perdues. Antoine Diot et ses coéquipiers ne se trouvent plus et sont surpris par les jaillissements espagnols, qui coupent les lignes de passe et s’offrent des paniers faciles.

L’écart enfle (52-36) et Vincent Collet appelle un temps mort pour calmer une « Roja » qui monte en pression. Heureusement, Joffrey Lauvergne repart au combat mais il doit vite sortir, gêné par une troisième faute idiote. L’attaque française est un peu grippée, malgré le bon apport de Thomas Heurtel, alors que Pau Gasol, bien défendu par Rudy Gobert, est frustré et parle sans cesse aux arbitres.

À la fin du troisième quart-temps, l’Espagne navigue néanmoins avec une avance confortable (65-50) et peut voir venir face à des Bleus qui peinent à créer offensivement.

En contrôle, l’Espagne accroit encore un peu son écart et gère la fin de match. Vincent Collet teste lui des combinaisons et profite d’un Evan Fournier (9 points) qui retrouve enfin un peu d’adresse. Logiquement, la France s’incline (88-64) à cause de trop nombreuses balles perdues (14 au final) et d’une grosse maladresse à 3-points. Pas question néanmoins de penser trop tôt au huitième de finale (et aux retrouvailles face à l’Espagne en quart ?). Il faudra en effet battre l’Iran, demain, pour assurer sa place au tour suivant.

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