Dallas et Nowitzki retournent les Celtics en un quart-temps

On a souvent comparé les Mavericks aux Suns pour leur propension à artiller de loin avec une attaque survitaminée. Mais également pour leur faculté à laisser les portes ouvertes en défense. Tout le contraire de Boston qui a construit son succès récent sur une défense intraitable, parfois même à la limite des coups bas. Mais en tous les cas, c’est sur une base solide que reposent les fondamentaux de leur jeu.
Avec leur double visage, ce sont pourtant bien les Texans qui sont allés s’imposer 99-90 dans l’antre des verts après un troisième quart-temps vertigineux à bien des égards. Alors que la première mi-temps avait tout l’air d’un classique pour les vétérans du Massachussetts, qui menaient de 9 points après 24 minutes de jeu (50-41), le retour sur le terrain a été plutôt violent pour les locaux.

Dallas, enfin dans le match, trouvait à nouveau la solution à ses problèmes. Avec une défense plus agressive, une présence physique plus accentuée, les coéquipiers de Nowitzki infligeaient à la défense des Celtics la plus grosse claque qu’ils aient jamais reçue cette saison : 34 points dans la période. Avec un pourcentage affolant de 80% de réussite. Et l’Allemand en première ligne marquait à loisir : 13 points et 37 au total avec une adresse excellente : 14/22 et 9/12 aux LF.

Jason Kidd distillait comme toujours son lot de passes décisives (13 points et 17 caviars), mais plus important, c’était le jeu des Mavericks qui revenaient à toute allure après leur première mi-temps balbutiée. Des contre-attaques, un jeu de passes rapides pour libérer les shooteurs sur jeu placé, et parfois même une balle à l’intérieur pour le match des sumos entre Dampier et Perkins (bonjour les kilos entre les deux bestiaux).

Sans Garnett, et avec Pierce comme seul fer de lance (24 points), la défaite semblait d’une certaine manière inévitable pour Boston ; mais l’impression générale restera cette capacité de Dallas à changer complètement de visage entre les deux mi-temps. Et retrouver sa marque de fabrique dans l’adversité du Garden atteste de bons progrès pour la franchise de Mark Cuban qui court toujours après son destin échappé lors des finales tragiques de l’an 2006.