Membre d’un quatuor d’anthologie à Londres en 2012 avec Kobe Bryant, LeBron James et Kevin Durant, Carmelo Anthony avait joué le rôle de sixième homme de luxe.
Auteur de 16.3 points de moyenne en 17.8 minutes de temps de jeu, l’ailier des Knicks avait été immense, marquant notamment les espritspar deux coups de chaud contre le Nigeria et l’Argentine. Au final, seul Kevin Durant avait davantage marqué de points que lui.
En 2008, c’est Dwyane Wade qui avait joué ce rôle à merveille avec 16 points de moyenne en 18.8 minutes. L’arrière du Heat était le meilleur marqueur de la Redeem Team devant les Bryant, James et Anthony.
Deux exemples qui montrent que le sixième homme n’est pas négligeable pour les Américains, même quand il présente un cinq majeur de All-Stars. La question se pose donc pour Team USA version 2014. Si Paul George pouvait être parfait derrière Kevin Durant, ni l’un ni l’autre ne seront finalement là, et il va donc falloir trouver une solution.
« On a d’abord pensé que le joueur qui sortait du banc, sur le papier, devait apporter de la vitesse, du rythme, du shoot. Mais suite aux blessures, ça pourrait changer », regrette Jerry Colangelo sur Hang Time.
Damian Lillard et Kyrie Irving, candidats idéals ?
Pour trouver le remplaçant numéro un, il faut d’abord compléter le cinq majeur qui évoluera contre le Brésil. On se dirige vers un cinq majeur composé de Derrick Rose, Stephen Curry, James Harden et Anthony Davis. Il manque donc un ailier-fort, même fuyant comme Durant ou Melo.
Pour ce qui est du remplaçant de luxe, Kyrie Irving et Damian Lillard s’imposent comme les candidats les plus naturels. Ce sont des joueurs rapides, vifs, shooteurs à 3-pts et qui peuvent exploser une défense en quelques minutes. S’ils sont conservés, Gordon Hayward et Kyle Korver sont aussi intéressants mais dans des registres différents.
« Beaucoup souhaitent l’être », explique Korver quand il parle de sortir du banc. « Ce n’est pas compliqué car c’est une chose d’être sixième homme en NBA, cela en est une autre de le faire pour Team USA. Chaque fois qu’un joueur l’a fait, il a reçu des éloges. »
Ancien sixième homme du Thunder, Harden sait que le secret réside dans la tête.
« C’est une question d’état d’esprit. Si le joueur arrive avec l’idée d’avoir de l’impact sur le match, il sera efficace et l’équipe sera meilleure. On aura aucune problème dans cette équipe, je suis sûr que les gars seront prêts. »