Interrogé par Yahoo! Sports, Lionel Hollins a confié son bonheur d’être aux commandes d’une des équipes les plus puissantes de la ligue, économiquement parlant. Pour le nouveau coach des Nets, c’est cette force de frappe financière qui permettra à Brooklyn de gagner le titre.
« Les propriétaires dans les petits marchés doivent toujours mettre la main à la poche… »
« En venant d’un petit marché comme Memphis (ndlr: Memphis est le plus petit marché de la ligue), mon premier espoir était de rejoindre un gros marché pour être en mesure d’attirer les free-agents, mais aussi d’avoir un propriétaire avec des ressources et d’accord pour dépenser certaines d’entre elles pour gagner. » a expliqué le coach. « Je voulais aussi être dans une ville dont le revenue généré encouragerait le propriétaire à dépenser plus car, vous savez, dans un petit marché, on ne génère pas autant d’argent et c’est difficile pour un propriétaire de devoir sortir de sa poche chaque année de l’argent supplémentaire. »
Malgré l’écart économique entre les deux équipes, Memphis a toujours accompli de belles choses ces cinq dernières saisons, en allant en playoffs à quatre reprises, dont une finale de conférence Ouest en 2013 sous la houlette de Lionel Hollins. Mais pour le coach, ce modèle a ses limites.
« Quand on génère des revenus comme les gros marchés que sont New York, Los Angeles ou Chicago, on peut réinvestir l’argent dans l’équipe. » poursuit l’entraineur. « Tandis qu’un petit marché qui ne produit pas autant de d’argent doit chaque fois en être de sa poche, c’est difficile pour tout le monde et c’est totalement compréhensible. C’est ce que je voulais en venant ici : créer une culture en mesure de jouer le titre avec l’aide du propriétaire et du general manager, Billy King, et je crois que c’est une vraie possibilité. »
Évalué cette année à 780 millions de dollars par Forbes (avant l’affaire Sterling et l’offre de 2 milliards de dollars de Steve Ballmer pour racheter les Clippers), géré par un propriétaire prêt à dépenser 90 millions de dollars de luxury-tax, Brooklyn ne présente en effet pas les mêmes arguments que Memphis, obligé de minimiser sa masse salariale en 2013 pour éviter de payer la taxe.
Cela fait-il des Nets une équipe taillée pour le titre ? Non, au regard de la gestion financière des champions en titre, les Spurs, qui ne payent pas la taxe.