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Interview DJ Mbenga: « c’est un hasard si je joue au basket »

dj-mbengaArrivé en Belgique à 17 ans après une guerre civile en RDC au cours de laquelle il a connu la prison, Didier Ilunga, alias « DJ », Mbenga vit le rêve américain depuis 2004. Avec des hauts et des bas mais toujours la même mentalité de bosseur invétéré.

Débarqué en NBA en 2004, le massif pivot congolais fait 3 saisons à Dallas puis quelques mois aux Warriors avant d’être signé par les Lakers. A LA, il a déjà connu deux finales, une consécration pour un joueur qui a dû apprendre à aimer le basket. Role player et habitué du banc, le bourreau anversois des Bleus en match de barrage pour l’Euro 2009 s’est confié à nous avant la rencontre face aux Rockets. Avec un franc parler assez rare dans les vestiaires de la grande ligue.

Didier, comment comparerais-tu sur ce début de saison ces Lakers là avec ceux de la saison passée ?

Cette saison, l’équipe est renforcée et joue avec plus de confiance. L’année dernière et même celle d’avant quand on va en finale contre Boston, on était content d’être là. Face aux Celtics, nous n’étions pas prêts pour aller chercher le titre mais on a su ce que ça coutait d’aller au bout. On s’est alors préparé en conséquence, y’a eu quelques changements et du coup on a terminé le travail. Cette saison,  on sait plus que jamais quels efforts il faut faire pour être champion, car un titre ça se mérite.

Quand tu veux gagner un titre, il faut avoir du talent, de l’expérience et des joueurs qui ont faim. C’est à travers un groupe que tu construis que tu vas chercher un titre et c’est ce qui se passe dans cette équipe. On a des joueurs qui ont faim, comme Artest qui arrive et qui veut gagner. On a des gars qui ont l’expérience des finales comme Kobe, Fisher, et d’autres comme moi. On sait maintenant ce qu’on doit faire pour gagner.

La victoire face aux Mavs dans le match au sommet la semaine passée de la conférence, c’est l’illustration de cette explication ?

Exactement, car tout le monde connaît son rôle. Dans une équipe championne, chacun doit savoir ce qu’il doit apporter. Ce qu’il faudrait changer maintenant, c’est la rotation car on joue la plupart des matches avec 7-8 joueurs et ça induit des blessures de fatigue comme celle de Pau. A part ça, on est bien parti.

Quand Gasol se blesse justement, tu te dis automatiquement que tu vas avoir plus de responsabilités ?

Oui, mais moi de toutes façons je suis toujours prêt, qu’il soit blessé ou pas. Je suis professionnel, je fais mon boulot et je n’attends pas une blessure pour être prêt. Je suis là, je m’entraîne dur, je travaille dur et les coaches le savent. Je joue mon rôle.

Ton rôle, comment tu le définirais ?

Je me pose pas de questions, j’entre sur le parquet et je fais ce qu’un pivot sait faire. Moi j’aime plus défendre, donc je me concentre là-dessus en me donnant comme un malade. On a déjà trop de marqueurs qui peuvent scorer 20-30 points par match donc je reste dans ma filière, la défense.

Et l’arrivée d’Artest, pour l’instant c’est positif ?

Tout à fait, y’a rien à dire. Je lui dis chapeau. On pensait que c’était un fou mais franchement c’est pas le cas. On avait besoin de sa hargne et de son envie de gagner. Dans le vestiaire, il fout l’ambiance. Il est très calme et contrôle ses mots.

On est loin de l’image qu’il peut véhiculer…

Oui mais bon, on ne sait pas quand il va se réveiller. Tout le monde est sur ses gardes (rires).

Comment expliques-tu ta durée de vie en NBA et dans cette équipe des Lakers, alors que tellement de joueurs frappent à la porte ?

Il faut savoir ce que tu veux, suivre les conseils des bonnes personnes et être là au bon moment. Il ne faut pas seulement rêver les choses, c’est un travail au quotidien. Il faut tout donner, intelligemment. Y’a du sérieux travail à faire pour arriver là. Y’a pas mal de joueurs qui sont grands et athlétiques comme moi mais ils n’arrivent pas à atteindre la ligue. Ils ont le talent, mais c’est le cœur et la tête qui fait la différence. C’est un package.  Si tu fais partie de la meilleure équipe du monde, c’est que quelque part tu es meilleur que les autres, sinon tu n’y restes pas.  C’est un groupe construite pour être championne, toutes les pièces doivent être capable d’apporter quelque chose au moment où l’équipe en a besoin.

Tu préfères donc jouer peu aux Lakers que dans une équipe qui ne joue jamais les playoffs ?

Je ne dis pas ça. Mais y’a plus de pression à jouer ici que dans une équipe sans ambition et qui n’a rien à perdre. Ici quand tu rentres, tu remplaces Gasol ou Bynum et tu es obligé de faire ce qu’ils font sur le terrain. Il ne peut pas y avoir de trou. Mais cette pression, je ne la sens pas et je ne me la mets pas non plus, car je fais mon boulot comme je l’ai toujours fait. Quand Gasol est blessé en début de saison, je démarre deux matches et je fais un double-double et un match à 14 rebonds avec des contres. Je fais ce que je sais faire. Ici je n’ai pas besoin d’attaquer, contrairement à l’Europe où j’ai joué avant. C’est ça une équipe, des remplacements efficaces car chacun connaît son job.

Cette lucidité que tu évoques, c’est aussi un facteur important de la réussite ou non d’un joueur en NBA non ?

Exactement. Je reste dans mon rôle sans me mettre de pression. La rotation est déjà établie et je n’ai pas le pouvoir de changer ça. C’est le coach qui décide, et également les contrats de chacun.

Tu confirmes donc qu’en NBA la hiérarchie sportive se fait sur le nombre de zéro sur la fiche de paye ?

Cela joue mais ça peut quand même changer à tout moment. Vraiment. Maintenant tu ne vas pas payer quelqu’un 70 millions de dollars pour le laisser sur le banc. Cela n’a pas de sens. On a vu le cas ici de Kwane Brown qui n’apportait rien, mais il jouait 30 minutes. Moi je venais de signer et en 6 minutes je prenais plus de rebonds et je faisais plus de contres que lui. Mais bon, il a été transféré car il a pas justifié son salaire.

La NBA pour toi, c’est un rêve de gamin comme pour la plupart des Européens qui sont là ?

Moi je n’ai jamais voulu jouer au basket. C’est un pur hasard. J’adorais regarder des matches mais jouer ne m’intéressait pas du tout. Ce sont les choses de la vie qui ont fait que, tu ne contrôles pas tout le temps. Du coup je dois jouer et je joue. Sans rien regretter car en plus j’adore ça maintenant. J’ai adopté ce sport.

De notre envoyé spécial à Los Angeles, Benjamin Adler

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