Temps-morts à répétition… Ralentis réclamés par les arbitres… Lancers-francs qui se succèdent… Ces playoffs sont marqués par des fins de rencontre qui durent une éternité. On se souvient ainsi que les six dernières minutes d’un match de la série entre les Grizzlies et le Thunder avaient en fait duré 43 minutes !
Plus récemment, le Game 7 entre les Brooklyn Nets et les Toronto Raptors le 4 mai dernier a duré environ 2h30 dont 18 minutes pour la seule et unique dernière minute ! Comme bien trop souvent en NBA, les soixante dernières secondes ont transformé cette minute en une éternité et soulève une nouvelle fois la question des temps-morts et autres arrêts de jeu qui ralentissent les fin de matchs au sein de la ligue.
Y-a-t-il trop de temps-morts ?
Dans les faits, il faut savoir qu’en saison régulière, un match NBA dure en moyenne 2h17. Les matchs diffusés sur les antennes nationales (avec davantage de publicités) durent eux en moyenne 2h29. Mais en playoffs, cette moyenne grimpe à 2h38, et c’est deux minutes de plus qu’en 2013.
« Les deux dernières minutes d’un match traînent beaucoup trop et cela nuit au suspense » reconnait Jeff Van Gundy, analyste pour ESPN et ABC, interrogé par le New York Times.
« J’aimerais que les équipes n’aient droit qu’à un seul temps-mort dans les deux dernières minutes » réclame carrément Van Gundy. « Je suis sûr que les joueurs et les coaches s’adapteraient. »
Sauf que du côté de la NBA, on rappelle que le gros avantage des temps-morts en fin de match est qu’ils permettent de faire la remise en jeu au milieu du terrain plutôt que sur ligne de fond.
« Le fait de pouvoir faire une remise en jeu depuis le milieu du terrain fait partie du spectacle » estime Rod Thorn. « S’il ne reste que deux ou trois secondes et que vous êtes obligés de traverser tout le terrain, vos chances de gagner sont quasi nulles. »
La sacro-sainte publicité…
L’autre problème est que la durée supposée des temps-morts ne veut aujourd’hui plus rien dire. Un temps-mort de 60 ou 100 secondes peut durer près de trois minutes avec les publicités, ralentis, et commentaires. Et même quand la durée d’un temps-mort de 20 secondes est respectée, les joueurs ne se pressent que rarement pour revenir sur le parquet.
Le fait de couper un match par des pauses publicitaires plutôt que de laisser les commentateurs analyser la situation du match pendant un temps-mort nuit aussi à l’intensité de la retransmission.
« Nous essayons toujours de trouver un équilibre entre publicités et commentaires en « live », surtout dans les fins de matchs très disputées » selon Mark Gross, membre de la production d’ESPN.
Les matches entre les Grizzlies et le Thunder, puis entre les Nets et les Raptors se sont pas malheureusement pas des exceptions. Cinq jours plus tard, le Game 3 entre les Clippers et le Thunder a également connu une fin de match de longue durée : 12min43 pour jouer les dernières 87 secondes.
Ce problème est récurrent et pourrait être facilement réglé en garantissant que la durée officielle d’un temps-mort soit celle appliquée en match. Cela pourrait permettre de réduire de moitié les creux dans les moments clés des matchs et permettre ainsi de conserver une intensité maximale, aussi bien dans la salle que devant son écran de télé.