« Rick Carlisle est un des mecs les plus intelligents de cette ligue et essayer de suivre ses ajustements est loin d’être simple. »
Après le Game 7 remporté par ses troupes, Gregg Popovich a tenu à rendre hommage à Rick Carlisle, son homologue de Dallas, qui lui a posé énormément de soucis durant la série. L’entraîneur des Mavericks a ainsi multiplié les ajustements pour piéger son homologue et permettre à ses joueurs d’être compétitifs, malgré énormément de duels à l’avantage de San Antonio.
Mais hier soir, Gregg Popovich a déjoué tous les pièges de Rick Carlisle pour enfin terminer la série.
Attaquer Jose Calderon et DeJuan Blair
En début de match, Tony Parker a ainsi profité de son énorme avantage de vitesse pour attaquer plusieurs fois Jose Calderon en un-contre-un, histoire de s’offrir quelques paniers faciles.
Avec Manu Ginobili, le meneur français a aussi profité du manque de vitesse et d’envergure de DeJuan Blair pour l’attaquer sur le pick-and-roll à de multiples reprises.
Pour Rick Carlisle, ça virait au casse-tête car Samuel Dalembert n’arrivait pas, lui non plus, à protéger efficacement l’accès à la raquette tout en gênant les incessants pick-and-rolls de San Antonio. Comme depuis le début de la série, les Spurs profitaient également de chaque occasion pour attaquer Dirk Nowitzki.
Dès qu’il le pouvait, Manu Ginobili se servait des changements pour faire face à l’intérieur allemand.
Sortir Dirk Nowitzki du pick-and-roll
En grande difficulté défensive sur le pick-and-roll, Dirk Nowitzki était donc « caché » par Rick Carlisle, qui le plaçait en périphérie pour mieux contrôler la meilleure arme de San Antonio. D’abord placé sur Kawhi Leonard, l’Allemand a même été pendant un bon moment chargé de défendre sur Danny Green…
Le problème, c’est que ça vidait la raquette et que Gregg Popovich avait travaillé sa parade en demandant à ses joueurs de jouer sur Tim Duncan dès que l’occasion se présentait, quand le jeu s’écartait.
Forcément, Danny Green a aussi pu profiter de sa vitesse pour attaquer son adversaire du soir.
Comme d’habitude, l’excellent Rick Carlisle a donc tenté des choses pour permettre à ses troupes de revenir mais, hier soir, les Spurs avaient toujours la solution. Le coach de Dallas était tellement obligé de jongler avec ses joueurs et leurs missions défensives que ceux-ci en étaient parfois paumés.
Sur cette action, les Mavericks sont ainsi totalement perdus défensivement et San Antonio en profite immédiatement, Boris Diaw servant Patty Mills dans le corner pour un shoot qui va encore faire très mal.
Une magnifique bataille d’ajustements
San Antonio ne s’attendait peut-être pas à une série facile mais les Spurs semblaient avoir les armes pour se qualifier tranquillement. Au lieu de cela, Rick Carlisle et ses hommes ont posé de gros problèmes à leurs voisins texans, les empêchant au maximum de profiter de la faiblesse défensive de Dirk Nowitzki sur le pick-and-roll et privant Tony Parker de « drive & kick » grâce à des changements constants sur les écrans.
Pour éviter de se faire bombarder de loin, Dallas avait ainsi tout fait pour éviter que Tony Parker ou Manu Ginobili n’attire la défense dans la raquette, quitte à y laisser quelques lay-ups en route. L’objectif était de ne pas offrir de décalages à l’extérieur et ça a plutôt bien fonctionné.
Mais hier soir, Gregg Popovich a répondu à tous les ajustements et a finalement gagné cette partie d’échecs.