Les Wizards font disparaître les Bulls

Il n’y a pas eu de miracle à l’United Center cette nuit, et les Bulls, en difficulté depuis le début de la série, ont une nouvelle fois couru après le score pour finalement s’incliner 75-69. A l’image des derniers instants du match durant lesquels les Wizards auront compilé 5 rebonds offensifs, Chicago a encore joué à l’envers. La révolte attendue aura été insuffisante, et c’est bien Washington qui ralliera les demi-finales de conférence, une première depuis 2005. Pour son retour de suspension, Nene (20pts, 7 rbds) a parfaitement su épauler les surprenants inexpérimentés Wall (24 pts) et Beal (17 pts).

Chicago retombe dans ses travers

On attendait la révolte, le vrai visage de ces Bulls dans leur salle désireux d’en finir avec les débuts de matchs ratés. Mais la volonté de Noah&co n’a apparemment pas suffi face aux joueurs de DC qui récupéraient leur intérieur brésilien, Nene Hilario, déjà dans ses œuvres en premier quart, alignant les shoots en dehors de la raquette pour offrir 10 longueurs d’avance aux siens dès le début du 2e acte (15-25). Maladroits en attaque, la révolte des Bulls venaient de la défense, dans le 2e quart, comme lors du match précédent. Sur un premier stop défensif qui permettait à Taj Gibson d’exploser le cercle, puis sur un second, lorsque Joakim Noah provoquait la faute offensive de Nene. Derrière, Chicago se remettait à y croire, parvenant reprendre les commandes à la faveur d’un 15-4. Hinrich, Augustin et Butler rentraient enfin dans leurs matchs, servis à chaque par Noah dans les meilleures conditions. Après Kirk Hinrich, Jimmy Butler prenait ses aises depuis le corner, et les Bulls se remettaient à y croire, bien que le tandem Wall-Beal, auteur des 11 derniers points des Wizards avant la pause, restait aux aguets (41-41).

Ariza, Nene et Beal imperturbables

Avec un seul petit ballon perdu en une mi-temps, les Bulls semblaient avoir passé la zone de turbulence et devaient revenir la bave aux lèvres sur le parquet. Mais par manque de confiance et avec un brin de précipitation (4 balles perdues en 3e quart), les hommes de coach Thibodeau allaient retomber dans leurs travers. En moins de deux minutes, Chicago gâchait son retour aux affaires. Nene s’était chauffé en continuant de martyriser les intérieurs adverses à 3/4 au shoot en début de 3e quart avant de voler un ballon des mains de Jooks pour offrir un dunk facile à Ariza, héros du match 4. La machine made in DC était lancée, et Beal y allait également de son dunk en transition. Ce même Beal, impressionnant de sérénité et d’efficacité durant cette série, se chargeait de maintenir les Bulls à 8 longueurs (52-60). Plus le temps passait, plus on se demandait comment Chicago allait pouvoir faire basculer une dernière fois le momentum. D’autant plus après la sortie sur blessure de Taj Gibson, touché à la cheville en début de 4e quart.

Washington saisit la balle au (re)bond

Butler et Hinrich retardaient miraculeusement l’échéance tandis que Washington trouvait toujours des solutions en attaque pour alimenter la marque. A l’arrachée, les Bulls parvenaient à revenir à -3 sur deux lancers d’Augustin, espérant ainsi retarder leurs vacances, d’au moins 5 minutes avant d’espérer mieux. Mais là, le ciel tombait sur la tête des locaux, qui voyaient les Wizards enchaîner 3 rebonds offensifs de Gortat, passant donc 4 longues possessions à défendre leur vie. Le sort semblait alors s’acharner, car même lorsqu’Andre Miller se présentait au lancer pour abréger les souffrances des fans de Windy-City, le meneur manquait ses deux tentatives, et cette fois c’est Nene qui allait arracher le rebond. Le Brésilien en faisait de même sur le 2e lancer raté de Beal quelques instants plus tard. Cette fois la coupe était bien pleine. Le go-to-guy de DC, John Wall, ne tremblait pas quant à lui, et offrait une victoire méritée aux Wizards (69-75).

Pour sa première série de Playoffs, John Wall, comme tous ses coéquipiers, s’est montré à la hauteur. Face à une équipe en plein doute et en panne de solution (pourquoi avoir signé Fredette et Brewer ?), Washington a eu le mérite de boucler la série en terrain hostile, dans un match défensif, ce qui habituellement convient plus aux Bulls. Les Wizards retrouveront le vainqueur de la série Indiana-Atlanta où un autre upset est plus que jamais à l’ordre du jour. Quant à Chicago, la déception est évidemment au rendez-vous. L’été sera long, mais l’avenir ne s’annonce pas si sombre, si on table sur le retour à 100% de Derrick Rose pour la saison prochaine, et le possible recrutement d’une superstar (Carmelo Anthony ?).

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