Bilan mi-saison - Les Pacers toujours aussi dominateurs • Basket USA

Paul George Alors que les équipes NBA arrivent peu ou prou à la barre des 41 matchs joués, il est donc temps pour nous de dresser un bilan à mi-saison, à la fois individuel et collectif.

Après un premier temps intermédiaire début décembre qui les propulsait tout en haut de notre classement, les Pacers continuent de dominer la NBA avec un bilan de 32 victoires pour 7 défaites. Avec les Spurs et les Blazers, ils sont la seule équipe à ne pas avoir encore perdu moins de 10 matchs et ils forment surtout la meilleure défense de la ligue.

L’autre tendance forte de ce classement collectif à la mi-parcours, c’est que le champion en titre du Miami Heat ne se positionne qu’en 5e position d’un classement outrageusement dominée par les équipes de l’Ouest. A part pour les deux derniers finalistes de conférence, l’Est ne place effectivement aucune équipe dans le Top 10 de la ligue…

1- Indiana Pacers (32v-7d)

Derrière la fantastique saison de Paul George, les Pacers continuent leur superbe parcours tout en haut de la conférence Est. Ayant pour seul objectif de dégager le Heat de son trône, la troupe de Frank Vogel tourne encore à plein régime en ce mois de janvier marqué par deux défaites seulement. L’évolution perpétuelle de Lance Stephenson et le retour de Danny Granger renforcent encore cette superpuissance qui compte quasiment sept joueurs capables de marquer 10 points ou plus à chaque match. Mais le secret de leur réussite est évidemment à trouver en défense où les Pacers dominent la ligue avec 88,2 points laissés à leurs adversaires en moyenne, leur permettant ainsi d’afficher un différentiel de + 10 ! Autre point fort : leur bilan à domicile avec 21 victoires en 22 matches.

2- San Antonio Spurs (32v-9d)

Chaque année, c’est le même refrain : les Spurs sont sur la pente descendante ! Mais chaque année, San Antonio présente un bilan parmi les meilleurs de sa conférence (en l’occurrence, le meilleur) et de la ligue. Sous la férule du légendaire Popovich, les Spurs filent toujours aussi droit et développent avec toujours autant de maestria un des meilleurs jeux collectifs de la ligue (2e aux passes décisives : 25,2 par match). Ce qui leur permet notamment d’avoir le meilleur bilan de NBA ‘on the road’ ! Le plus de cette saison, c’est que Parker, Duncan et Ginobili semblent plus protégés que jamais en attendant l’heure de vérité des playoffs. Le moins, c’est que les Spurs ont du mal à vaincre les grosses équipes de la Ligue. A ce propos, gros duel à venir face à OKC mercredi prochain ! Pour se venger de la défaite contre Portland…

3- Portland Trail Blazers (31v-9d)

Portland, justement, est deuxième de la conférence Ouest à une petite victoire des Spurs devant… et une défaite d’avance sur le Thunder derrière ! Vous l’aurez compris, le trône de l’Ouest est au cœur d’une intense bataille entre ces trois cadors. Mais dans ce match à trois, les Blazers sont clairement les ‘new kids on the block’ ! Avec une saison digne du titre de MVP de la part de LaMarcus Aldridge qui est au sommet de son art, Portland est tout simplement la meilleure attaque de la ligue ainsi que la plus dominatrice aux rebonds. Avec une seconde unité renforcée et des titulaires qui se trouvent de mieux en mieux, les Blazers visent un retour au premier plan en mai prochain !

4- Oklahoma City Thunder (31v-10d)

On avait craint le pire pour le Thunder après l’annonce d’une nouvelle opération (la troisième) sur le genou de Russell Westbrook ; mais Kevin Durant est en train de mettre tout le monde d’accord pour le prochain titre de MVP. Cumulant plus de 36 points par match en janvier avec une pointe monumentale à 54 points, Durant a surtout remis son équipe d’aplomb. Le Thunder reste désormais sur 8 victoires et 3 défaites sans son meneur et OKC semble avoir trouvé la formule pour gagner sans Westbrook. En attendant patiemment son retour, le Thunder répète ses gammes en affutant ses futures armes (Jackson, Lamb, Adams). Opposé coup sur coup à Portland et San Antonio, OKC a deux tests grandeur nature cette semaine !

5- Miami Heat (29v-11d)

Le champion en titre est seulement cinquième de notre classement à la mi-saison. Faut-il s’en inquiéter ? Probablement pas car Erik Spoelstra et ses hommes savent qu’une saison NBA est longue. Gérant avec beaucoup de parcimonie le cas Dwyane Wade, le Heat avance tranquillement dans sa saison en se reposant essentiellement sur son Big Three qui répond évidemment présent. Mais le banc est de plus en plus solide avec Beasley qui apporte une option offensive de grande qualité et des vétérans toujours aussi affûtés (Allen, Lewis, Battier, Andersen). Huitième meilleure attaque et huitième meilleure défense de la ligue, Miami est en ‘cruise control’ pendant le doux hiver floridien. On les attendra au tournant au printemps prochain…

6- Los Angeles Clippers (28v-14d)

Bien que privés de leur capitaine Chris Paul depuis le 4 janvier dernier, les Clippers n’ont pourtant pas baissé pavillon avec notamment 5 victoires de rang. Défaits depuis par les Pacers, les joueurs de Doc Rivers sont revenus à la dure réalité de leur road trip long de 12 matchs. Mais la saison des Clippers est pour le moment une réussite avec le pari gagné de Rivers de faire de DeAndre Jordan un joueur d’impact. Blake Griffin continue lui sa progression sans faire de bruit. Les recrues JJ Redick et Jared Dudley se sont bien intégrés et les Clippers ont à nouveau sorti le chéquier pour Hedo Turkoglu. Avec Paul de retour, cette équipe des Clippers ne sera pas bonne à prendre en playoffs.

7- Houston Rockets (27v-15d)

Avec Houston, c’est souvent tout ou rien ! La preuve contre le Thunder la semaine passée où les hommes de McHale régalent avec une première mi-temps à 73 points… avant de disparaître complètement en deuxième mi-temps avec seulement 19 points marqués en 24 minutes de jeu. Pourtant, Houston fait encore figure de potentiel danger dans la conférence Ouest. Avec son one – two punch Dwight Howard – James Harden, les Rockets disposent d’une force de frappe énorme en attaque (5e de la ligue avec 105 points de moyenne). Reste à donner envie à ce groupe talentueux de tirer tous dans le même sens. Jeremy Lin et Chandler Parsons semblent marquer le pas alors qu’il y a toujours le cas Omer Asik à régler.

8- Golden State Warriors (26v-16d)

Après leur sublime parcours en playoffs l’an passé, et leur recrutement estival plutôt réussi, on s’attendait à mieux pour les Warriors. Stephen Curry est certes toujours aussi spectaculaire avec ses tirs arc-en-ciel et David Lee est toujours aussi constant dans l’effort mais la nouvelle donne, avec l’arrivée d’Iguodala notamment, ne semble pas encore avoir porté ses fruits. Bien que décisif sur deux tirs de la gagne, Iggy déçoit un peu dans sa nouvelle équipe… et a surtout perturbé l’équilibre trouvé l’an passé avec Harrison Barnes. L’arrivée récente de Jordan Crawford (et Marshon Brooks) renforce encore un effectif chargé de talent. A coach Jackson de resserrer quelques vis avant les playoffs !

9- Phoenix Suns (23v-17d)

C’est évidemment la surprise du chef ! Tombés au fin fond de la conférence Ouest l’an passé, les Suns revivent cette saison sous la direction du coach novice Jeff Hornacek. Candidat principal au prochain titre de meilleur entraineur de la saison, Hornacek a réussi à mettre en place un dispositif tout à fait intéressant dans la vallée de l’Arizona. Car, de fait, même sans Eric Bledsoe, Phoenix continue tout de même à engranger des victoires. Derrière Goran Dragic qui réalise une saison pleine, c’est surtout un collectif qui s’exprime avec Frye, les Morris ou Gerald Green qui se relaient au scoring.

10- Dallas Mavericks (24v-18d)

Privés de playoffs l’an passé pour la première fois depuis douze ans, les Mavs sont de retour dans la course. C’est pour le moment un bilan bien précaire qui leur permet d’y croire mais les décisions de Mark Cuban l’été dernier semblent porter leurs fruits. L’arrivée de Monta Ellis libère un peu plus Dirk alors que Calderon et Dalembert apportent de la stabilité, respectivement dans la création de jeu et dans la défense du cercle. Encore bien trop inconstants, les Mavs doivent confirmer leurs progrès sous peine de passer à nouveau à la trappe sous la pression des Nuggets et des Grizzlies.