Avec les Clippers, Jared Dudley veut régner sur l’Ouest

Bien qu’il ait déjà joué les finales de conférence en 2010, jamais Jared Dudley n’a abordé une saison avec tant d’ambitions. Passé par Charlotte et Phoenix, le nouvel ailier des Clippers, ravi d’avoir échoué dans la Cité des Anges, a retracé pour Hoopsworld son été agité.

« Cela m’a fait un choc quand j’ai appris mon transfert. Je m’attendais à aider les jeunes et à vivre une nouvelle année de transition à Phoenix. Mais après avoir compris qu’on m’offrait l’opportunité de jouer pour les Clippers, j’étais emballé. C’était une situation absolument parfaite. Chris Paul avait rempilé, Doc Rivers venait d’arriver, et le transfert de Caron Butler libérait la place au poste trois. C’était juste parfait ».

Désormais, l’ailier shooteur aurait toutes les peines du monde à faire marche arrière.

« Je ne suis pas fait pour une jeune équipe qui essaye de se reconstruire », affirme-t-il en visant les Suns. « Je peux aider, évidemment, mais je suis plus utile dans une équipe qui vise la gagne […] Je veux avoir une influence positive. Je vais à la salle tôt, je travaille dur, et je veux transmettre cette mentalité aux autres. Ceux qui m’ont vu jouer savent que je suis un joueur malin, généreux, qui joue juste. Je vais chercher l’extra-passe, la bonne action. Je ne suis pas là pour scorer et prendre 100 shoots. Si je suis libre, je tire, mais je sais que je suis à pour aider les stars. Mon job est de leur rendre la vie facile ».

Et à Los Angeles, Dudley sait qu’il ne manquera pas d’occasions pour filer un coup de main à Chris Paul, Blake Griffin ou Jamal Crawford. Choisi pour ses qualités défensives et pour représenter une menace supplémentaire derrière l’arc, le consultant occasionnel pour ESPN estime être tombé chez un favori.

« La première place à l’Ouest, c’est un objectif réaliste. On a du talent, on a un grand coach. Ce qui est important, c’est l’alchimie. Il faut nous lier les uns aux autres, et faire des efforts des deux côtés du terrain. Mais il ne s’agit pas d’une saison d’adaptation, il s’agit d’une saison où nous tenterons d’accrocher la première place à l’Ouest, ou au pire, la deuxième ».

« Memphis a su exploiter les faiblesses des Clippers »

Fin tacticien, le Californien de naissance a visiblement pris le temps d’analyser les défauts des Clippers la saison passée, et semble déjà avoir une petite idée de la façon dont ils vont s’ajuster cette année.

« [En playoffs], Memphis a su exploiter les points faibles des Clippers. Leurs grands ont joué un rôle décisif. Pour cela, je crois que Byron Mullens est le genre de joueur dont personne ne parle, mais qui va jouer un rôle important. J’ai joué avec lui aux Bobcats, et il peut étirer le jeu. Il ne va pas ressortir du lot dans une équipe qui perd comme Charlotte, mais il peut vraiment bien se développer avec Chris Paul. Il me rappelle Channing Frye, qui ne jouait pas à Portland mais qui a terminé dans le Top 5 des shooteurs à 3-points avec Steve Nash ».

Byron Mullens, la pièce manquante du puzzle ? Pour Dudley, cela ne fait aucun doute.

« Il va nous aider à espacer le jeu. La raquette sera moins bouchée lorsque Chris Paul et Blake Griffin vont jouer le pick and roll. Autour de cela, moi, J.J [Redick], Matt Barnes, qui sort d’une excellente saison, et Jamal Crawford, qui aurait du être élu 6e homme de l’année l’an passé, nous avons beaucoup à accomplir. Tout est en place, il n’y a plus qu’à s’y mettre ».