France – Espagne : encore raté…

Le football est un sport qui se joue à onze contre onze et, à la fin, c’est toujours l’Allemagne qui gagne. Le basket est un sport qui se joue à cinq contre cinq et, à la fin, c’est toujours l’Espagne qui gagne.

Même lorsque Nicolas Batum est en fusion dans le premier quart-temps, s’envolant au milieu de trois adversaires pour planter une claquette monstrueuse et inscrire 15 points dans les 10 premières minutes. Même lorsque Tony Parker prend les choses en main après la pause pour inscrire 29 points au total. Même là, Marc Gasol est présent pour inscrire le panier qui fait mal et permettre à l’Espagne de continuer sa série de huit victoires consécutives face à la France. Alors que les Bleus n’ont jamais été aussi proches (85-84).

Nicolas Batum en fusion dans le premier quart-temps

Les Français sont pris de vitesse en début de match face à des Espagnols qui proposent pourtant un cinq plus grand que la dernière fois. La France tâtonne mais Nicolas Batum réussit une claquette offensive stratosphérique au milieu de trois Espagnols pour lancer son match.

L’ailier des Blazers est en fusion et réussit tout ce qu’il entreprend. Trois points, tirs à mi-distance, tout rentre pour « Batman » qui remet la France sur les rails. Ses coéquipiers le servent pendant qu’il a la main chaude et l’Espagne ne mène que d’un tout petit point (23-22) à la fin du premier quart-temps.

Tony Parker prend le contrôle du match

Le rythme ralentit un peu dans le deuxième quart-temps et les deux formations cherchent à poser leurs systèmes. On voit ainsi la France mettre Tony Parker en position à la manière des Spurs et ça fonctionne puisque le meneur commence à provoquer des fautes face à des joueurs espagnols qui sont pris de vitesse.

Nicolas Batum est lui toujours chaud, mais contre Alex Mumbru, qui joue physique et agace l’ailier français. Enervé, il est rappelé sur le banc par Vincent Collet mais les Bleus sont devant (43-41) à la mi-temps.

Au retour des vestiaires, ça cogne plus fort en défense avec deux équipes qui sortent les barbelés. Les paniers sont plus chers mais si les Espagnols font mal avec leurs contre-attaques, les Français répondent aux lancers francs, Tony Parker attaquant beaucoup le cercle. Sergio Llull virevolte pour offrir six points d’avance aux siens mais Tony Parker répond deux fois à trois points. 59-59 avant le dernier quart-temps.

Marc Gasol reprend le rôle du bourreau des Bleus

Après sept revers consécutifs face à l’Espagne, la France veut absolument cette victoire de prestige. Thomas Heurtel donne six points d’avance à la nation tricolore sur un tir en première intention et tout semble bien se goupiller. Les Français mènent, prennent de l’avance et répondent à chaque soubresaut espagnol.

Sergio Rodriguez ramène les siens à un petit point mais Tony Parker refait l’écart avec un tir de loin dans le corner, à une minute de la fin. 84-81, les hommes de Vincent Collet n’ont jamais été aussi proches de vaincre le signe indien. Mais ce diable de Sergio Rodriguez en remet une couche pour revenir à un point, à nouveau. Et après une perte de balle d’Alexis Ajinça, Marc Gasol est là pour glisser le ballon dans les filets.

Il reste une poignée de secondes, Tony Parker hérite du tir décisif mais celui-ci est trop court. La France a encore perdu face à l’Espagne et Marc Gasol a repris le rôle du bourreau laissé vacant par son frère. Une habitude que Vincent Collet espère changer en Slovénie.

« J’ai rappelé à l’équipe qu’une série c’est fait pour se terminer. On verra à l’Euro, si on croise l’Espagne. »