Que Diaw soit loué

Avant le début de la série, beaucoup s’accordaient à dire que Boris Diaw avait le physique pour défendre sur LeBron James, mais pas les qualités techniques et athlétiques.

Le Game 5 a apporté un démenti formel à ce postulat puisque lorsque « Babac » s’est occupé de LeBron, la star du Heat n’a inscrit qu’un tir sur huit ! Face aux autres Spurs, LeBron a fait beaucoup mieux : 7/14 aux tirs…

Une belle performance qui n’étonne pas Tony Parker.

« Boris peut faire du bon boulot. En équipe de France, il a l’habitude de défendre sur Andrei Kirilenko ou des joueurs comme ça. Sur des courtes séquences, il peut faire du très bon boulot. Ça donne autre chose. Ça nous permet de ne pas tout le temps mettre Kawhi Leonard sur James, pour le reposer. Parce que ça ne doit pas être facile de défendre tout un match sur lui ! »

Ses trois premiers échecs sont symptomatiques du manque de lucidité de James face à Boris. Il est à moins de 6 mètres du panier, pénètre puis, au lieu de jouer avec sa vitesse et sa puissance pour déborder le Français, il arrête sa course pour shooter.

« Monsieur Impondérable »

Si James ne va pas au bout, c’est qu’il sait que l’aide défensive va arriver très vite : 8 shoots sur 12 contestés à moins de 3 mètres du panier en premier quart temps, 8 shoots ratés pour le Heat. Boris ralentit donc James tout en sachant que si l’ailier du Heat passe, l’aide d’un Tim Duncan par exemple arrivera rapidement.

« Le but était de rester face à lui, d’avoir l’aide de mes coéquipiers, de montrer un mur pour l’empêcher de pénétrer. Ça a fonctionné mais physiquement c’est difficile, car il a la vitesse et la puissance. »

Offensif lors du Game 4 avec 9 points en 11 minutes, Boris s’est mué en défenseur pour ce Game 5 avec un seul petit point, mais sans oublier d’être complet (4 rebonds et 3 passes) en 27 minutes. Surtout il est resté concentré pendant les quelques minutes où il a été dans l’oeil dans arbitres, malgré un marcher et une faute offensive sifflés.

Discret offensivement, ciblé par les arbitres, Boris s’est appliqué à bien faire les choses en défense : là où les statistiques ne parlent pas. Ces fameux « impondérables » qui font que le capitaine de l’Equipe de France est devenu un joueur indispensable aux Spurs, capable en attaque de fluidifier le jeu des Spurs, mais aussi de freiner sur quelques séquences le meilleur joueur du monde.