Erik Spoelstra a la chance de coacher un quadruple MVP. Mais si LeBron James est probablement le meilleur joueur du monde, ce n’est pas lui qui aurait la plus grosse influence sur le succès du Heat. C’est Chris Bosh qui a le droit à ce qualificatif.
« Il est notre joueur le plus important pour une raison », explique le coach au Miami Herald au sujet de son intérieur. « On le dit depuis trois saisons. Il permet que tout fonctionne des deux côtés du terrain. »
Devenu pivot, Chris Bosh force ses adversaires directs à s’éloigner du cercle lorsqu’il dégaine son shoot à mi-distance ou même à trois points (51,6% d’adresse à longue distance en playoffs). En défense, il tourne à 2 contres par match depuis le début des phases finales.
« Il a toujours été très accrocheur en défense », assure Spoelstra. « Quand on l’a évalué à fond pour le recruter, la plupart de nos vidéos étaient de Team USA. En le voyant couvrir du terrain et protéger le cercle, on a pensé qu’il serait parfait pour notre culture et notre système défensif. »
Être partout en attaque
Blessé l’an dernier pendant les playoffs, Bosh est maintenant en pleine santé. Et avec plus de deux saisons à Miami au compteur, il est désormais totalement à l’aise.
« Devoir appréhender un rôle et une situation différente a été très difficile pour moi », explique le joueur, en précisant qu’il a encore dû faire des ajustements cette saison après l’arrivée de Ray Allen. « J’ai pris ce challenge à bras le corps. Ça continue de m’offrir des défis. J’essaye d’atteindre le sommet quoi que je fasse. »
Il l’assure, Bosh est heureux d’avoir choisi Miami, notamment parce qu’il peut goûter à « du grand basket. » Libéré, il se contente maintenant de jouer. Sans se conformer aux stéréotypes du joueur intérieur type.
« Si vous êtes un grand, ils veulent vous mettre dans une case. Un gars peut être plus lourd que vous de 25 kilos mais il faudrait quand même que vous le jouiez dos au panier en étant efficace. Si l’équipe n’a pas besoin que je fasse ça, je ne vais pas perdre mon temps à essayer de rentrer dans ces gars, tirer des turnaround jumpers et des hooks toute la soirée. Parfois ce sera le cas, mais je vais juste être partout sur le terrain. Et c’est à cause de ça que je pense que je suis devenu un meilleur joueur. »
Avec un Dwyane Wade gêné par son genou, Bosh risque d’être plus indispensable que jamais dans les semaines à venir. Et il va devoir relever un défi de taille face à Roy Hibbert et aux intérieurs d’Indiana.