Euroligue : preview du Final Four

C’est déjà demain ! Oui, la grande fête du basket européen commence demain avec le Final Four de Londres qui va proposer deux superbes affiches : d’une part, on aura droit au Clasico du basket espagnol entre le Real et Barcelone, et puis d’autre part, on aura droit à une revanche de la dernière finale entre le CSKA Moscou et le tenant du titre, l’Olympiakos. Présentation des forces en présence.

Real Madrid – Barcelone

Le duel : Juan Carlos Navarro vs. Rudy Fernandez

On aurait pu vous proposer un alléchant Ante Tomic – Nikola Mirotic dans la peinture, mais pour ce duel 100% espagnol, quoi de plus logique que d’opposer ces deux coéquipiers de la Roja : un duel de générations, une passation de pouvoir ? Le Real a dominé le championnat national mais le Barça n’est jamais aussi fort qu’en match à mort subite. Et évidemment, Jean Charles de Navarre aura un rôle déterminant à jouer face à l’ennemi éternel du Real. Pour Rudy, qui vit son 1er Final Four, il n’y aura pas le droit à l’erreur !

La clé du match : La forme du moment

Barcelone est certes un habitué du Final Four (4ème sur les 5 dernières années) mais l’équipe est décimée : Pete Mickeal est out (peut-être à jamais), CJ Wallace et Nathan Jawai sont encore incertains, et même Juanca Navarro et Xavi Rabaseda ne sont pas au mieux… La porte est donc grande ouverte pour le Real qui n’a pour seul grand blessé, le lituanien Martynas Pocius. Gardez un œil sur Jaycee Carroll, l’insaisissable shooteur américain qui tel le diablotin, n’hésite pas à sortir de sa boîte pour scorer en rafales !

La phrase

« Le plus important, c’est qu’on soit face à notre destin et que l’on aille, doucement, doucement, doucement, sur chaque possession, décrocher notre qualification en finale. Ça va être compliqué, mais il n’y a pas d’autre moyen à ce niveau de la compétition. » Sarunas Jasikevicius, pour son 6ème Final Four (et une seule défaite)

La stat : 4

C’est le nombre de rebonds offensifs dont a besoin Felipe Reyes pour détrôner Mirsad Turkcan dans ce classement des meilleurs rebondeurs de l’histoire de l’Euroligue. L’intérieur qui est resté fidèle au Real depuis 2004 en est actuellement à 898 rebonds sur sa carrière continentale…

CSKA Moscou – Olympiakos

Le duel : Vassilis Spanoulis vs. Milos Teodosic

Duel explosif de chefs d’orchestres ! On le sait, l’Olympiakos vit et meurt par Spanoulis. Le fugace Rocket n’a pas véritablement eu à forcer contre l’Efes Istanbul en playoffs avec seulement 10 points et 7 passes de moyenne. Surtout, c’est son 3/25 à trois points sur la série qui laisse perplexe ! V-Span saura-t-il retrouver son adresse au moment clutch ?

En face, le génial et caractériel Milos Teodosic va retrouver son bourreau de l’an passé, pour cette finale imperdable finalement perdue. Moins passeur (4 passes) et plus scoreur (13 points) que son adversaire du soir en playoffs, le meneur serbe aura certainement à cœur de venger cet affront et propulser le CSKA vers la finale.

La clé du match : La bataille intérieure

Au jeu des bilans comptables, le CSKA fait figure de large favori (23 victoires et 5 défaites contre 20-9). Plus solide, plus profond, et coaché par la légende Messina de retour au bercail, l’armada moscovite a battu les plus grands pour en arriver au Final Four (Real Madrid, Barcelone, Khimki, Panathinaikos). De plus, Moscou semble avoir un net avantage dans la peinture avec leur Spécial K : Krstic, Kaun, Khryapa face aux « petits » Kyle Hines, Josh Powell ou Pero Antic. Si l’Oly parvient à gêner le secteur intérieur du CSKA (et à l’inverse jouer rapide avec ses ailiers), les tenants du titre auront une chance…

La phrase

« Sans aucun doute, c’est le plus grand défi de la saison. On va essayer d’utiliser tout notre talent et notre esprit de combattant. On va se battre jusqu’à la dernière seconde » Georgios Bartzokas, le coach de l’Olympiakos, déjà conscient de la difficulté de la tâche.

La stat : 9

A l’instar de Sarunas Jasikevicius, le balte du Barça, Théo Papaloukas, le grec du CSKA, est un des vétérans du circuit continental. Et pour cause, il va participer à son 9ème Final Four en carrière, un record all time !