On l’adore Air France… mais il faut quand même reconnaître que parfois, il nous sort des phases incroyables et des phrases surréalistes. Comme s’il voulait justifier inconsciemment son surnom : il plane complet !
Dans une interview récente, il racontait notamment qu’il ne s’était « jamais aussi bien senti physiquement », ou encore qu’il voulait obtenir encore « deux ou trois titres » avant de quitter la NBA. Des assertions qui font sourire quand on voit son parcours, souvent proches du lieu commun dans la Grande Ligue. De quoi amorcer notre best of du Mike Show.
Une répartie bien à lui
D’abord, il faut savoir que Mike évolue dans son propre monde. Sa plus fameuse sortie avait suivi son formidable parcours au sein du Magic en 2009 et qui lui avait fait dire : « Je sais comment mener une équipe au titre. »
La suite de sa carrière est malheureusement venue démentir ce propos mais Piétrus a conservé sa gouaille et son humour, comme dans le questionnaire de Proust réalisé par nos soins, Mike avait été plutôt bon avec cette première remarque
“Busa : Si tu étais une ville ?
Mike : Le Maroc.
Busa : Une ville Mike, pas un pays !
Mike : Une ville ? Le Maroc ! Moi je préfère être un pays, pas une ville.”
Fortement marqué par son expérience avec Boston, Mike n’arrive pas à se remettre de son départ du Massachussetts. A l’époque, il donnait quasiment dans le lyrisme en faisant de Kevin Garnett son frère d’arme.
« KG n’est pas mon ami, il fait partie de ma famille, parce qu’on essaye de gagner un titre ensemble. On essaye de réaliser un truc énorme ensemble. Et une fois qu’on aura gagné, il sera mon ami. Mais maintenant avec les Celtics, il ne s’agit que de famille. »
Mais dans le fond, ce qu’on aime surtout chez Mike Piétrus, c’est qu’il a beau parfois être à l’Ouest, il reste un homme de valeurs.
« D’ailleurs, je dois jouer un an à Sarcelles. J’ai fait un pari avec Samuel Nadeau [ndlr : consultant pour L’Équipe TV, ancien basketteur professionnel qui joue avec le club francilien]. Je ne sais pas à quel âge, 45 ou 50 ans (rires). »
Piétrus et l’Equipe de France
C’est une histoire compliquée puisque Piétrus n’a plus jamais joué officiellement avec l’équipe nationale depuis l’Euro 2005 et cette médaille de bronze au goût doux-amer. Il faut dire qu’il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère par le passé.
« Ce qui a manqué à l’équipe de France cet été [en 2011], je vais vous le dire, c’est moi ! Il manque quelques pions dans cette équipe, c’est Joakim et moi. L’équipe de France n’est pas très loin de gagner un Championnat d’Europe, mais il va falloir arrêter de faire des choix de copinage. Pour moi, ça n’a aucun sens. »
Avant le dernier championnat d’Europe qu’il n’avait finalement pas pu disputer avec les Bleus, Piétrus avait la patate après avoir retrouvé ses copains de formation. Du coup, il nous a gratifié de belles sorties :
« Cette année, il y a une belle brochette. Après il faut voir avec quelle sauce on va la manger. C’est le mot du jour. On ne sait pas si c’est de la mayonnaise ou du ketchup. Si on va à Pau, je vous ramènerais un peu de sauce béarnaise. »
Les frasques d’Air France
Alors qu’il était dans l’attente d’un contrat NBA après avoir laissé libre par Boston, Piétrus s’était envolé pour la Chine. Histoire de réaliser un de ces rêves bien à lui.
« Je voulais pratiquer le kung-fu. Je l’ai fait avec des moines shaolin. Ils m’ont mis dans un programme où je ne pouvais pas manger ce que je voulais. Ils me réveillaient à 4h du matin pour aller faire un footing dans la montagne pendant 1h30. C’était dur, mais au final, cela m’a beaucoup servi. J’ai appris comment se préparer avant un match, comment ne pas avoir de pression en fin de match, comment ne pas craquer. C’était une bonne expérience, et je transmettrai tout cela avec plaisir. »
Quand il n’est pas derrière ses platines pour vendre ses talents de DJ, il aime aussi faire le pitre, ne ratant pas une occasion de faire le spectacle et de répandre la bonne humeur.
Les dictons de Mike Piétrus
Dans le flou artistique des traductions entre le français et l’anglais, Piétrus aime aussi à inventer des dictons bien à lui.
« J’espère rester un Celtic pour de nombreuses années à venir. J’ai vu l’autre côté de la mer, et le poisson y est différent. Je ne veux pas y retourner. »
« Je retrouve le sourire, car je joue à nouveau sans douleur au genou droit. Je suis comme une voiture neuve immatriculée en ww. »
« Moi je suis toujours sans pression. Comme une eau Vittel. Sans pression. »
« Ça représente beaucoup pour moi. Je lis le serbe, le grec et le lituanien aussi. C’est pas mal vous voyez ? On m’appelle Google. Je traduis tout. »