Orlando assomme Boston et prend la tête de la série

Hier, le Magic a démonté méticuleusement les derniers espoirs de Boston. Bien sûr, il ne s’agit que d’un match. Bien sûr, le Magic ne mène que 2-1 après sa probante victoire (117-96) mais le jeu affiché par les Celtics ne peut que laisser perplexe. Eux, les maîtres es-défense ont pris 117 points, prenant l’eau de toute part, encaissant les 3-points ou les dunks de Dwight Howard avec la même apathie.
Car Orlando attendait sa proie dans son antre. D’entrée, le monstre Dwight Howard tissait sa toile autour du cercle et contrait tout ce qui passait à sa portée. L’influence du Meilleur Défenseur de l’Année était énorme, les Celtics n’osaient pas s’approcher et lançaient leur venin de loin, sans effet. Et, en attaque, c’était Rashard Lewis et l’improbable Anthony Johnson (13 points au final) qui assurait le scoring avec la consigne d’aller provoquer à l’intérieur. Avec succès. Rapidement, les intérieurs celtes prenaient des fautes et sortaient les uns après les autres. Boston tenait tant bien que mal avant qu’Orlando ne place une accélération fulgurante en deuxième quart pour prendre 12 points d’avance.
Les jeunes Magic couraient dans tous les sens, défendaient comme des chiens, lançaient des contre-attaques tandis que, côté Celtic, aucun mouvement ne donnait de solutions à l’attaque. Rajon Rondo dribblait des heures en espérant que Paul Pierce ou Ray Allen ne se démarque, ce qui n’arrivait pas souvent. Les deux étaient d’ailleurs maladroits, hors de leurs schéma habituel, et Rondo prenait alors des shoots impossibles, et même des 3-points à effrayer les enfants du coin.
Doc Rivers ne pouvait compter que sur Eddie House et un sursaut de Paul Pierce pour tenir son équipe à bout de bras et revenir à 9 points à l’entame du dernier quart. Mais ce match était promis à Lewis. Bien aidé par son compère turc, l’ancien Sonic faisait oublier Ray Allen et scorait à outrance, 3-point, post-up sur Brian Scalabrine, pénétration, toute la panoplie de l’intérieur shooteur y passait devant les yeux impuissants de Kevin Garnett. Au final, les Celtics n’ont perdu qu’une bataille et Doc Rivers tentait d’expliquer la défaite en culpabilisant ses joueurs : « Notre défense était horrible. Ils rentraient chaque tir. Je pense qu’ils étaient les agresseurs et que nous avons joué les victimes toute la nuit. » Mais, en voyant l’impuissance de ses stars, il se pourrait bien que les rêves des C’s meurent dans les marécages de Floride.

Stats :

Celtics : Paul Pierce (27 pts à 6/15, 6 rbds), Rajon Rondo (15 pts, 5 rbds, 6 pds), Eddie House (15 pts à 6/7).
Magic : Dwight Howard (17 pts, 14 rbds), Hedo Turkoglu (24 pts, 4 pds), Rashard Lewis (28 pts, 6 rbds).

Résumé du match :