Après les meilleures franchises et les meilleurs joueurs de cette première partie de saison, nous nous intéressons cette fois aux joueurs qui ont le plus progressé, dont le meilleur est récompensé en fin d’année par le titre de Most Improved Player.
Statistiques en hausse ? Progression dans la hiérarchie de l’équipe, dans l’influence ? Il est difficile de définir des critères objectifs à ce trophée, qui dénote plus une perception différente par rapport au joueur.
1. Nicolas Batum
Cette année : 16.8 points à 42.5%, 5.9 rebonds, 4.4 passes et 1.5 interception
L’an passé : 13.9 points à 45.1%, 4.6 rebonds, 1.4 passe et 1.0 interception
Bien sûr, nous sommes un petit peu chauvins mais l’influence grandissante de Nicolas Batum sur le jeu de Portland est indéniable. Plus impliqué offensivement, il est désormais utilisé à la création du jeu, comme le montre la hausse de son nombre de passes décisives. Auteur de son premier triple double en NBA il y a peu, “Batman” est devenu l’un des tous meilleurs ailiers de la conférence Ouest.
La meilleure preuve de sa nouvelle dimension ? Durant l’été, on ne parlait que de son contrat et du fait qu’il aurait du mal à l’assumer. Aujourd’hui ? Plus personne ne l’évoque, signe qu’il a répondu aux attentes.
2. James Harden
Cette année : 25.9 points à 43.3%, 4.5 rebonds, 5.4 passes et 1.9 interception
L’an passé : 16.8 points à 49.1%, 4.1 rebonds, 3.7 passes et 1.0 interception
Sixième homme à Oklahoma City, James Harden se retrouve dans la peau du franchise player de Houston et ça lui réussit plutôt bien. À l’image de son équipe, le barbu profite de sa jeunesse pour courir et prendre ses adversaires de vitesse. Il prouve d’ailleurs qu’il est bien le joueur que les Rockets attendaient.
Il lui reste toutefois une marge de progression, notamment défensive. Et les Rockets doivent trouver d’autres solutions pour éviter que James Harden ne soit obligé de tout faire sur jeu placé.
3. Andray Blatche
Cette année : 11.0 points à 49.9%, 5.9 rebonds, 1.1 passe et 1.1 interception
L’an passé : 8.5 points à 38.8%, 5.8 rebonds, 1.1 passe et 0.8 interception
Au fond du trou l’an passé, Andray Blatche a retrouvé de la stabilité en quittant Washington pour Brooklyn. Il a perdu du poids et ne prend plus de tirs impossibles, se concentrant sur ce qu’il sait faire pour vraiment servir son équipe. Tout n’est pas encore parfait mais l’image du joueur a changé par rapport à ce qu’il projetait lorsqu’il était aux Wizards. Et il est devenu une rotation de choix chez les Nets.
4. Paul George
Cette année : 17.2 points à 42.4%, 7.8 rebonds, 3.8 passes et 1.7 interception
L’an passé : 12.1 points à 44.0%, 5.6 rebonds, 2.4 passes et 1.6 interception
Alors qu’il était avant tout un spécialiste défensif lors de ces deux premières saisons à Indiana, Paul George attire la lumière avec l’absence de Danny Granger. Toujours solide défensivement, il prend de l’assurance en attaque dans une équipe qui peine pourtant terriblement à marquer des paniers.
Sa progression pourrait lui valoir une place pour le All Star Game et à Danny Granger un trade. Très à l’aise au poste d’ailier, Paul George représente en effet l’avenir des Pacers. Mieux vaut le laisser se développer.
5. Greivis Vasquez
Cette année : 14.2 points à 43.7%, 4.6 rebonds, 9.1 passes et 0.8 interception
L’an passé : 8.9 points à 43.0%, 2.6 rebonds, 5.4 passes et 0.9 interception
New Orleans a connu un début de saison très compliqué avec les blessures d’Eric Gordon et Anthony Davis. En leur absence, l’effectif n’était pas folichon et Austin Rivers a déçu. C’est Greivis Vasquez qui a constitué la bonne surprise chez les Hornets.
Sans réaliser des performances incroyables, le meneur prouvait soir après soir qu’il pouvait diriger une équipe. Solide et intelligent dans son jeu, rigoureux dans l’exécution de la philosophie de son coach, le Vénézuélien prouve que son manque d’explosivité n’est finalement pas un si vilain défaut.
6. Jrue Holiday
Cette année : 19.4 points à 46.2%, 4.2 rebonds, 9.0 passes et 1.4 interception
L’an passé : 13.5 points à 43.2%, 3.3 rebonds, 4.5 passes et 1.6 interception
Lou Williams parti, Jrue Holiday est devenu le dépositaire du jeu de Philadelphie. Alors qu’on le voyait souvent tirer en première intention, on se demandait ce que son passage à un vrai rôle de meneur allait pouvoir donner.
Et on a été surpris. Patient, il se montre capable de diriger le jeu et de servir ses coéquipiers au bon moment. Sur le plan individuel, c’est donc plutôt une réussite, même s’il a des trous d’air défensifs. C’est sur le plan collectif que son bilan coince. Car les Sixers n’en finissent plus de perdre et les playoffs s’éloignent.
7. O.J. Mayo
Cette année : 18.2 points à 45.9%, 3.8 rebonds, 4.1 passes et 1.3 interception
L’an passé : 12.6 points à 40.8%, 3.2 rebonds, 2.6 passes et 1.1 interception
Récupéré par Dallas pour servir de lieutenant à Dirk Nowitzki, O.J. Mayo a longtemps évolué sans l’intérieur allemand, blessé en début de saison. Devenu le leader offensif de l’équipe, il a marqué, profitant d’une très bonne adresse à trois points. La preuve qu’il a du talent.
Mais ses statistiques cachent le fait qu’il est toujours ce joueur imprévisible et brouillon, capable de prendre de mauvais tirs ou de faire dérailler l’effort offensif ou défensif de son équipe.
8. Omer Asik
Cette année : 10.3 points à 53.5%, 11.0 rebonds, 1.0 passes et 0.6 interception
L’an passé : 3.1 points à 50.6%, 5.3 rebonds, 0.5 passes et 0.5 interception
Doublure de Joakim Noah à Chicago, Omer Asik est devenu le pivot titulaire de Houston et démontre, comme James Harden, qu’il peut assumer sa hausse de temps de jeu. En double double, le Turc fait le boulot dans le Texas, collectant les rebonds et servant de rampe de lancement pour des coéquipiers qui courent.
Même si le manque d’intérieurs d’impact dans l’effectif l’aide à booster ses statistiques.
9. Larry Sanders
Cette année : 8.2 points à 53.3%, 8.5 rebonds, 1.0 passe et 3.2 contres
L’an passé : 3.6 points à 45.7%, 3.1 rebonds, 0.6 passe et 1.5 contre
Est-ce que Milwaukee a trouvé le nouveau Serge Ibaka ? Sa progression fait en effet beaucoup penser à celle du joueur d’Oklahoma City. Gros contreur (le meilleur de la ligue), il gagne petit à petit du temps de jeu en utilisant son physique, ses longs bras et sa présence défensive.
Il pêche néanmoins toujours par gourmandise, cherchant le contre et se faisant souvent piéger par des adversaires techniques. Un défaut de jeunesse, même s’il a déjà 24 ans.
10. J.J. Hickson
Cette année : 12.3 points à 54.3%, 11.0 rebonds, 1.0 passe et 0.5 interception
L’an passé : 15.1 points à 54.3%, 8.3 rebonds, 1.2 passes et 0.6 interception
Il marque moins que l’an passé mais J.J. Hickson assume de mieux en mieux son rôle de complèment intérieur de LaMarcus Aldridge. Avec l’arrivée de Damian Lillard et l’émergence de Nicolas Batum, son rôle offensif a diminué et l’intérieur se concentre désormais sur la défense et le rebond.
Une évolution qui attire forcément l’oeil des autres franchises, et qui pourrait lui permettre de rejoindre prochainement une équipe qui joue le titre.
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