Les votes battent leur plein sur la grand-toile internet pour désigner les futurs étoiles de la NBA. Et s’il y en a un qui ne paye pas de mine, c’est certainement l’ailier des Bulls, Luol Deng.
Fidèle au maillot Chicagoan depuis toujours, l’ailier anglo-soudanais est l’archétype même du joueur sous-estimé.
Thibodeau : « On ne parle pas suffisamment de ce mec »
« Hors des limites de la ville, pour le fan lambda, c’est clair que Luol passe sous le radar. » raconte Taj Gibson au Sun Times. « Mais pour les joueurs partout dans la ligue, il ne l’est pas. Tout le monde le connaît et vous savez quoi ? Un paquet de gens ne sait peut-être pas qui vous êtes, mais tant que vous avez ce bon salaire qui rentre chaque mois… ses poches ne sont pas à plaindre, ça c’est sûr. »
Traduction instantanée : même s’il n’est pas dans le cœur des fans, Deng est clairement un joueur majeur de la ligue si l’on s’en tient à son actuel contrat avec les Bulls. Et pour cause, avec 13 puis 14 millions qui vont tomber dans ses poches lors des deux prochaines saisons, l’ailier britannique d’origine soudanaise peut voir venir.
Mais il bosse dur pour ça ! Véritable marathonien des parquets, Deng passe un peu plus de 40 minutes de moyenne par match sur le terrain et cela ne l’empêche pas de figurer parmi les ailiers de la conférence Est. Deng est effectivement le quatrième meilleur scoreur avec 18 points de moyenne et rebondeur avec 7 prises par match. Et bien souvent, il se coltine la principale menace extérieure des adversaires.
« On n’en dit jamais assez sur ce mec. Il est vraiment dur, physiquement dur, mentalement dur, c’est un gagneur. Il fait tout ce qu’il faut pour gagner et ne s’en plaint jamais. Il met toujours le bien de l’équipe en premier, et c’est ce type d’attitude dont on a besoin. C’est le genre de meneur d’hommes qu’il nous faut. Et ce n’est pas nouveau, c’est ce qu’il fait depuis trois ans que je suis là. C’est un gagneur » commente son coach Tom Thibodeau.
Le représentant d’avenir du basket africain
Pour le principal intéressé, il y a bien plus important que le basket et le contrat qui va avec. Pour lui, et comme il l’a prouvé l’an passé en arborant fièrement un T-shirt à l’effigie du continent africain lors du dernier All Star Game, (ou encore, en changeant son origine sur le site de la ligue de « Duke » à « République Indépendante du Sud-Soudan »), il faut encourager les jeunes africains à croire en leur bonne étoile.
« Je ne peux pas contrôler si les fans me connaissent ou pas. J’ai de bons coéquipiers, je joue dans une grande franchise qui est prétendante au titre. Mais tout ça n’est pas pour moi uniquement. Je veux donner de l’espoir aux gens. Et pas simplement pour mon pays mais pour tout le continent africain. Je suis content d’être arrivé où je suis et que les gens se rendent compte d’où je viens. Je sais qu’il y a beaucoup de gosses africains qui regardaient le All Star Game et de leur donner la preuve vivante que l’on peut se sortir d’une situation comme la leur. Je sais ce que j’ai eu à traverser et d’où je viens, et d’être dans ce vestiaire est un cadeau incroyable. Beaucoup de gens sont plus talentueux que moi mais ils n’auront jamais l’opportunité de faire ce que je fais et de vivre la vie que je mène, donc je suis reconnaissant pour toujours. »
Déjà légende vivante au Royaume-Uni dont il a porté haut les couleurs durant les dernières Olympiades à domicile, Luol Deng est en passe de devenir (devant Mutombo et sa sombre histoire de diamants) LE représentant du basket africain pour les années à venir.
Courageux et dur au mal, Deng est clairement un des joueurs les plus sous-estimés de la ligue, et d’autant plus, car il est un superbe exemple de persévérance, lui qui a joué blessé durant les JO ou durant les derniers playoffs.
Ah oui, avant de partir (c’est « Deng » de ne pas y avoir pensé avant) : tout ce que veut le numéro 9 des Bulls, finalement, c’est donner une « Luol » d’espoir à la jeunesse africaine…