France / Tunisie : les réactions

Après la victoire plus difficile que prévue face à la Tunisie, Vincent Collet n’était évidemment pas satisfait de la prestation de ses joueurs. Le coach français souhaitait se servir de ce match pour relancer certains joueurs du banc en vue des quarts de finale.

Mais Yannick Bokolo, Yakhouba Diawara, Fabien Causeur et Ali Traoré n’ont pas pesé et le banc des Bleus n’a pas rassuré.

Vincent Collet

Je l’espérais (que le banc se mette en valeur) et ça n’a pas été le cas, donc c’est vrai que c’est un peu une déception parce qu’il n’y a pas tant d’opportunités. Je pense que c’est quand même important. Sur les deux gros matches qu’on a eus contre l’Argentine et la Lituanie, je n’ai pas eu trop besoin de puiser sur la profondeur du banc, et on sait que la compétition olympique peut le permettre, mais malgré tout on ne sait jamais ce qu’il peut se passer sur les matches futurs. C’est pour ça que je tiens absolument à réactiver les joueurs qui avaient été moins utilisés. Je le referai encore lundi, on en a besoin. Par contre j’attends d’eux une toute autre production. Je considère que c’est plus du fait qu’ils n’étaient pas tout à fait prêts qu’ils n’ont pas été capables d’assumer, parce que ce n’est pas une question de niveau. Ils sont capables de pouvoir bien s’en sortir contre la Tunisie. C’est un problème de concentration et ça nous a pénalisé.

Nos chiffres sont ceux d’une équipe qui manque de concentration : vingts pertes de balle, seize rebonds offensifs à sept, les travers reviennent vite. Ça met aussi en valeur ce qu’on a fait dans les deux derniers matches au rebond. C’est au prix de beaucoup d’attention, de beaucoup d’efforts et dès qu’on se relâche, on devient vulnérable. Ça montre aussi qu’on a joué sans deux joueurs qui sont nos piliers défensifs et dans la dureté avec Ronny et Flo Pietrus.

Les Tunisiens se sont accrochés et ont fait un bon match. En première mi-temps, il y a beaucoup de séquences défensives où pendant 15 secondes c’est plutôt très correct, mais simplement il y a du relâchement. Quand les joueurs ont l’impression de jouer contre une équipe plus faible, ils n’ont pas tout à fait la même concentration. Contrairement aux deux matches précédents où on avait montré une vraie cohésion défensive, aujourd’hui on en avait beaucoup moins parce qu’on était moins attentifs. À notre décharge, c’est quand même pas facile de se lever deux fois en 48 heures à 6h00 du matin. Et même pour les coaches, surtout que pour nous c’est 5h30.

Kevin Séraphin

Ils sont revenus, ils ont tout donné. On s’est aussi un peu relâché et forcément ils ont continué à jouer. Ce sont des joueurs de basket donc s’ils voient une faille, ils la prennent.

Personnellement, je me sens bien. Après les matches c’est vrai que pour l’instant je suis un peu « up and down ». Le premier match c’était moyen, le deuxième c’était mieux, le troisième match c’était moyen et aujourd’hui je suis mieux. Mais après les matches les plus importants c’est à partir de mercredi. On n’a pas eu une préparation facile. Là maintenant, le soleil commence à revenir sur nous, on commence à retrouver Tony. Il est revenu en forme. Donc j’espère qu’on va enchaîner.

Tony Parker

Le coach a ouvert le banc et ils ont eu du mal à entrer dans le rythme. Certains n’avaient pas joué depuis deux matches, donc c’est dur. Le principal, c’est qu’on ait gagné, maintenant il faut qu’on se concentre sur le Nigéria. Ça ne sert rien de faire jouer le cinq de départ 40 minutes et de gagner de 40 points pour qu’on soit fatigué en quart de finale. Je trouve qu’on a bien géré et le plus important c’est la victoire.

Je m’adapte (à ses lunettes). Même dans mon temps off, j’essaie de les mettre pour m’habituer. Je m’échauffe avec maintenant. J’ai changé quelques petits trucs pour m’adapter plus rapidement.

Nicolas Batum

On a eu des hauts et des bas. On se relâche. On commence à 14-4 (11-4 en fait), on se dit c’est bon, après on se relâche et ils reviennent. Après on refait un écart et on se relâche. C’était un drôle de match. On fait vingt pertes de balle aussi, c’est beaucoup trop. Il y a eu beaucoup d’inconsistance dans le jeu. C’était encore un match à 9h00, il y avait peut-être moins de concentration qu’il y a deux jours, mais on a assuré l’essentiel. On repart avec une victoire.