Rajon Rondo ou l’éloge de la patience

Dans la cour prisée des grands, les clutchs sont rois.

Rajon Rondo est encore loin du Hall of Fame mais le meneur des C’s prouve cette saison qu’il est capable d’être décisif en fin de match sans avoir été bon au préalable. RR peut désormais renverser des montagnes même en ayant boîté sur le sentier. Les spécialistes diraient qu’il est capable de « laisser le jeu venir à lui ».

Le Game 5 à Miami restera comme une démonstration parfaite de cette nouvelle donne.

Empêtré dans le mur floridien pendant plus de 40 minutes, Rondo a sorti des actions décisives dans le money-time, que ce soit au rebond, à la passe ou au scoring.

« Je savais que ça finirait par venir », commente le meneur All Star après coup. Mes coéquipiers m’ont demandé de rester agressif. Je ratais des shoots que normalement je mets, je faisais des erreurs que je ne commets pas en temps normal. Mais tout ça ne compte plus. On a su rester dans le match et toute l’équipe a continué de croire en moi. Personne n’a été bon sur ce match à part KG et Mike (Piétrus). Mais on a su vaincre et c’est l’essentiel. »

La foi n’est pas un vain mot à Boston. Ce groupe a une âme particulière, à l’image de son meneur vedette.

« Rajon reflète souvent l’équipe, et là plus que jamais. Il n’a pas été bien pendant trois quarts temps mais on n’a pas décroché. Dans le dernier quart, il a été lui-même à nouveau, l’équipe aussi et on a pu s’imposer », se réjouit Doc Rivers.

Ces Celtics là ne savent pas faire les choses sans souffrir et suer. Le Game 6 ne dérogera pas à la règle. Le Heat sait déjà que RR risque d’être grand dans le dernier quart-temps. Pour le grand soir ?