Il avait 17 ans et jouait du côté de Chicago. Surnommé « Magic Johnson avec un shoot », il était considéré comme le meilleur lycéen des Etats-Unis, et venait de s’engager avec Illinois. Mais le 20 novembre 1984, au lendemain de sa signature avec son université, Ben Wilson s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.
A la sortie d’un magasin, à deux rues de son lycée, il croise une bande d’ados, et en bouscule un. Le ton monte. L’un d’eux sort un pistolet et lui tire dessus. Trois fois. Touché au coeur et aux poumons, Wilson succombera à ses blessures le lendemain à l’hôpital.
Aux Etats-Unis, le monde sportif est en état de choc, mais ce fait divers atteint même les plus hautes instances de l’Etat, et en l’occurrence Ronald Reagan. Ses funérailles sont dignes des plus grandes personnalités.
Son coéquipier d’alors, Nick Anderson, lui rend hommage en portant à jamais son numéro : le 25. En 1997, lors des playoffs NBA, Nike lui dédiera même une campagne de publicité : « Benji n’est pas mort, il survit en chacun de nous. »
Derrick Rose portait son numéro. Dans le même lycée
Vingt ans après sa mort, dans ce même lycée, un certain Derrick Rose décidera aussi de prendre le numéro 25, et il amènera son équipe au sommet deux années de suite, en 2006 et 2007. Depuis, le numéro 25 a été définitivement retiré, et le gymnase porte le nom de ce jeune lycéen surdoué, assassiné un jour de novembre 1984.
Présenté cette semaine au Trebica Festival, « Benji » revient sur cette tragique histoire. Il y a deux ans, un premier documentaire était sorti, et le voici.