Un documentaire sur Reggie Miller par ESPN

Winning Time: Reggie Miller vs. The New York Knicks. C’est le titre d’un documentaire qui sera diffusé dimanche sur ESPN. Ce sera à 21h aux Etats-Unis, soit à 3h du matin chez nous. Et c’est à voir, pour tout fan de basket.

Car Reggie Miller, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, reste dans toutes les mémoires. Le genre de joueur capable d’exploits incroyables, trash-talker devant l’éternel. Le seul homme capable de rendre fou Michael Jordan. Et les Knicks.

Car il s’agit là des Knicks. Nous sommes durant la première retraite de Jordan, parenthèse enchantée pour tous ses rivaux, court espace de temps dont ils ont tous tenté de profiter pour arracher un titre que la légende de Chicago leur interdisait jusqu’alors. Patrick Ewing et son ombre gigantesque voulait régner sur la côté Est. Face à lui, le gringalet Reggie Miller. C’était New-York contre Indiana. La ville contre la campagne. La grosse pomme face aux champs de maïs.

Ces deux équipes se détestaient. Peut-être car elles étaient trop similaires. Deux pivots talentueux (Rick Smits et Patrick Ewing), deux excellents meneurs (Mark Jackson et Derek Harper), des tonnes de muscle dans la peinture (Antonio Davis face à Charles Oakley et Anthony Mason) et deux arrières shooteurs dont les duels épiques marqueront la légende du Madison Square Garden : Reggie Miller et John Starks.

1994. En Finales de Conférence, Miller inscrit 25 points dans le dernier quart-temps (dont 5 tirs à 3 points) pour remporter un match dans lequel les Pacers furent menés de 15 points. Les Knicks remporteront tout de même la série avant de s’écraser sur Hakeem Olajuwon.

L’année suivante, les deux équipes se retrouvent en demi-finales de Conférence. Ça joue dur, ça met des coups, ça parle. Premier match au Garden, les Knicks mènent de 6 points avec 16 secondes à jouer. Reggie Miller inscrit 8 points en 8,6 secondes. Ce soir là, qu’on l’aime ou qu’on le déteste, il est devenu le « Knick Killer ».

Ce sont tous ces souvenirs qu’ESPN se promet de nous faire revivre. Pour se rappeler à quel point on détestait ce shooteur méthodique dont le physique et le jeu n’impressionnaient personne. Et se rendre compte que c’était tout de même drôlement injuste.