George Karl a beau scanner 20 ans de coaching dans sa mémoire, analyser chaque moment à la loupe de ses souvenirs, il ne se souvient pas d’un tel match parfait.
Denver a rejoint les Lakers époque Minneapolis de 1958, en détruisant des Hornets hachés menus lundi soir : +58 au final (121-63), à New-Orleans.
Une démonstration qui restera dans les mémoires.
Les Nuggets peuvent finir le travail mercredi, dans le confort de leur Pepsi Center, et rejoindre les demi-finales de conférence pour la première fois depuis 1994.
« Chaque coach parle de jouer un match de playoffs dans lequel toutes les possession ont une valeur, une intensité. Mais je n’avais jamais vu une équipe le faire sur chacune de ses possessions et jouer aussi juste du début à la fin.«
George Karl n’est pas du genre à se gausser facilement. Mais sur le coup, il a le droit de passer la pommade: ses Nuggets ont été tout simplement monstrueux d’efficacité, de collectif, d’adresse, de sérénité. Entre autres.
En face, jamais les Hornets n’ont paru aussi minuscules. Des mini-pouces, Chris Paul le premier. CP3 termine avec 4 pts, 6 passes et autant de balles perdues, le pire match de sa carrière. Il n’était jamais resté sous la barre des 14 unités en playoffs. Karl dira qu’il n’était pas à 100% physiquement, Paul démentira:
« Tout va bien, à part la fessée qu’on a prise ce soir. »
La New Orleans Arena sonnait creux dès la fin du troisième quart-temps. Carmelo Anthony en était déjà alors à 26 pts. Il en restera là, lui qui a passé la barre des 20 points lors des huit derniers matches à l’extérieur en playoffs. Denver mène 89-50, une leçon de basket qui va encore durer 12 minutes. Les Hornets se contenteront de 24 points en seconde période, troisième plus faible total de l’histoire de la NBA en playoffs.
Une énorme déception pour une équipe habituée à faire le show en playoffs dans son antre (1 défaite en 11 matchs de playoffs).
« Nous n’avons pas bien joué et ils ont exécuté leur plan à la perfection. Cette défaite est embarassante mais ce n’est qu’un match, il faut relativiser« , assure CP3 dans le moribond vestiaire de Frelons, incapables de rentrer plus de 31,5% de leurs shoots et qui ont réussi l’exploit de perdre 27 ballons (pour 10 assists).
En face, Denver termine avec 56% aux shoots, 50% à trois points, 29 passes sur 43 paniers inscrits. Du travail d’orfèvre. Les Hornets s’en remettront-ils ?
Résumé du match