Tous les mardis, “La course au MVP” vous propose de retrouver un Top 5 des candidats potentiels au titre de Most Valuable Player.
Cette semaine, nous allons nous intéresser, certains diront une fois de plus, à ceux qui ont occupé la première place de notre classement lors de nos sept dernières éditions de la course au MVP, Kobe Bryant et LeBron James.
Mais plutôt que de relancer une nouvelle fois le débat, nous allons plutôt nous occuper de ce que pourrait signifier un second titre de MVP pour l’un des deux joueurs.
Pour commencer, je tiens à remercier Fabrice qui m’a remplacé la semaine dernière. D’ailleurs, j’étais assez d’accord avec son classement, et je suppose que j’aurais établi le même top 5 mardi dernier. CP3 méritait de faire son entrée dans le top, et même si je lui ai laissé sa place cette semaine, il y a de fortes chances pour que cette vilaine blessure qui risque de le tenir éloigné des terrains pour un, voire deux mois, le pousse très rapidement en dehors de notre classement.
A côté de cela, Fabrice vous disait la semaine passée que LeBron James commençait à prendre ses distances avec la concurrence. Là encore, je suis on ne peut plus d’accord. Même si Bryant semble aller beaucoup mieux ces derniers temps, comment peut-on ne pas placer LeBron James à la première place de la course au MVP à ce stade de la compétition ? Comment ne pas placer en tête, un joueur qui tourne à 29.4 points, 7.1 rebonds, 8 passes, 1.5 interception et 1 contre par match, lorsque celui-ci évolue dans l’équipe qui a le meilleur bilan de la ligue ?
C’est cela que j’appelle le syndrome LeBron James. Car des statistiques aussi ahurissantes faussent parfois les débats. Pourtant, lorsque j’étais devant le match Los Angeles-Boston dimanche soir, et que j’ai vu Kobe Bryant donner une nouvelle fois la victoire à son équipe dans les ultimes secondes, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander ce que cela pourrait donner s’il n’était pas blessé. Si la saison s’était arrêtée mi-décembre, j’aurais voté Black Mamba. Je pense qu’il est le seul à pouvoir taquiner James lors du vote final. Mais si son état de santé ne s’améliore pas, « no way », le trophée reviendra à James sans la moindre hésitation.
En fait, il faudrait tout simplement qu’il y ait une finale Cavs-LA, parce que là au moins, on serait fixé. Après tout, le titre de MVP des finales est bien le titre ultime non ?
Le meilleur joueur de la saison est-il le MVP des Finals ?
En tout cas, j’ai lu dans les commentaires de la semaine dernière, qu’un bon nombre d’entre vous considèrent que le titre de MVP des finales est plus important.
Je pense que ce sont deux choses totalement différentes et que les deux n’ont pas le même impact sur l’image qu’un joueur laissera une fois sa carrière terminée. Evidemment, tous les joueurs rêvent de gagner un, et même plusieurs titres NBA. Je pense, du moins j’espère, que c’est la première motivation d’un professionnel dans un sport collectif. Mais le titre de MVP de la saison, permet de marquer l’histoire, il permet aux lauréats d’être connus des générations futures, et je pense que le titre de MVP de la saison est la meilleure des distinctions individuelles.
Pour notre génération, il est facile de se souvenir qu’un Robert Horry a été un élément essentiel dans chacune des franchises où il a évolué. Nous savons qu’il n’a pas simplement obtenu 7 titres en cirant le banc, mais dans le futur, se souviendra-t-on de ce qu’a pu apporter Horry à ses différentes équipes. Pour les plus jeunes, il est peut-être plus facile de parler de Joe Dumars comme le dirigeants des Detroit Pistons, que comme le MVP de la finale de 1989 face aux Lakers de Magic Johnson.
Pour prendre un exemple éloigné de notre époque actuelle, qu’avez vous retenu de la saison 1987-1988 ? Le premier titre de MVP de la saison de Michael Jordan, ou le titre de MVP des finales de James Worthy ?
Saviez-vous que Jim Loscutoff et Frank Ramsey (tous deux membres des Celtics de la grande époque) avaient remporté plus de titres que Michael Jordan, Magic Johnson, Larry Bird et Kareem Abdul Jabbar ?
Vous allez me dire, c’est facile de prendre les meilleurs joueurs de l’histoire en exemple et vous auriez raison. Mais les titres de MVP de la saison sont une des choses qui font de ces joueurs des légendes du basket-ball. Ce trophée récompense l’impact d’un joueur sur son équipe durant les 82 matchs de la saison. Il récompense une saison exceptionnelle. Pendant un an, le vainqueur sera considéré comme le meilleur joueur de basket au monde. Ce n’est pas rien.
Bien sûr le titre de champions NBA sont très importants au moment de faire les comptes. Mais souvent, le trophée de MVP des finales rime automatiquement avec un titre NBA, sauf pour Jerry West, seul joueur de l’histoire à avoir été élu MVP des finales alors que son équipe n’avait pas remporté le titre. C’est pour cela que j’ai tendance à accorder moins d’importance au désormais Bill Russell trophy. Le MVP de la saison, c’est autre chose, et cette année Kobe Bryant ou LeBron James, en remportant un second trophée, pourraient rentrer dans l’histoire, et devenir le 12ème joueur de l’histoire à remporter plus d’un titre de meilleur joueur de la saison.
1-LeBron James (1) : 29.4pts, 7.1reb, 8.0pd, 1.5int, 1.0ctr, 3.6bp, 50.2% Tirs, 36.0% 3pts, 77.0% LF
2-Kobe Bryant (2) : 28.0pts, 5.4reb, 4.8pd, 1.7int, 0.3ctr, 3.0bp, 46.1% Tirs, 31.4% 3pts, 82.5% LF
3-Carmelo Anthony (3) : 29.7pts, 6.5reb, 3.3pd, 1.3int, 0.4ctr, 3.1bp, 46.4% Tirs, 36.1% 3pts, 86.1% LF
4-Chris Bosh (-) : 24.0pts, 11.4reb, 2.2pd, 0.6int, 1.0ctr, 2.3bp, 52.1% Tirs, 40.0% 3pts, 78.8% LF
5-Chris Paul (5) : 20.4pts, 4.6reb, 11.2pd, 2.3int, 0.2ctr, 2.5bp, 50.4% Tirs, 42.0% 3pts, 86.2% LF
Mentions spéciales (dans le désordre) : Kevin Durant, Dwight Howard, Dirk Nowitzki, Gerald Wallace, Deron Williams