Quelques instants après la nouvelle rupture des négociations, et l’annulation de deux semaines supplémentaires, on en distingue mieux les raisons.
Il s’agit donc d’un conflit sur le partages des revenus, et les deux camps l’avaient gardé pour la fin.
Derek Fisher avait prévenu jeudi :
« plus on se rapprochera d’un accord, plus ce sera difficile. »
En l’occurrence, il y a eu un malentendu sans doute né de l’excitation des deux derniers jours.
Les joueurs sont arrivés à la table des négociations pensant que les propriétaires allaient faire un geste vers eux. C’est à dire à se rapprocher de leur proposition à 52.5 / 47.5.
Sauf que les propriétaires sont arrivés avec un 47 / 53, et qu’ils étaient prêts à aller jusqu’à 50 / 50. Les joueurs seraient descendus à 52 / 48 alors que les propriétaires n’ont pas bougé…
Un sacrifice de 1 milliard sur 10 ans
Billy Hunter, le directeur du syndicat, estime que David Stern a trompé tout le monde jeudi en entretenant l’espoir d’un accord rapide.
« Nous en sommes au même point que lundi lorsque nous nous sommes entretenus en secret. Rien n’a bougé » regrette Billy Hunter.
La déception n’en est que plus grande, surtout que l’annulation de deux semaines supplémentaires va coûter 340 millions aux joueurs en salaire.
Quand on sait que le désaccord sur le partage des revenus n’est que de 100 millions par an (sur une masse de 4 milliards…), on se dit que c’est un beau gâchis, et les joueurs doivent comprendre qu’ils ne reverront jamais cet argent, et que le pire est sans doute à venir.
A noter que chez les joueurs, l’agacement serait énorme après ce terrible coup d’arrêt, et certaines stars, dont Kobe Bryant, seraient disposés à accepter un 50 / 50. A condition que les patrons lâchent du lest sur la luxury tax.
Au final, le calcul est simple : les joueurs refusent de céder 1 milliard sur les 10 prochaines années sur une masse salariale qui sera au minimum de 40 milliards.
En clair, ont-ils fait le bon choix de s’accrocher à ce milliard qui paraît finalement dérisoire sur la globalité ?