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Interview Sidy Cissoko : « Ce rôle me va à merveille »

NBA – Avec l’absence de plusieurs Blazers et grâce à la confiance de son coach, Sidy Cissoko saisit sa chance à pleines mains.

Sidy CissokoCela fait plusieurs saisons que Sidy Cissoko attend qu’on lui donne sa chance. Titulaire d’un « two-way contract» avec les Blazers, le Français a débuté la saison hors de la rotation de Chauncey Billups, puis de Tiago Splitter, mais les nombreuses blessures ont forcé l’entraîneur brésilien à lui donner sa chance.

Et alors qu’il vient d’enchaîner huit matchs à plus de dix minutes de temps de jeu, cette nuit face aux Warriors, l’ancien des Spurs a été déterminant dans le succès de son équipe. Non seulement en établissant son nouveau record de points sur un match (15), mais également en jouant juste dans un rôle de « point forward » qu’il apprécie.

Après cette victoire surprise à Golden State, Basket USA est revenu avec lui sur cette opportunité, son rôle, mais également l’affaire Chauncey Billups et l’intérim géré par Tiago Splitter.

Sidy, vous avez du temps de jeu depuis le début du mois avec un rôle qui a évolué. Comment est-ce que vous vous adaptez à cette situation et comment arrivez-vous à saisir cette opportunité ?

Déjà, on est un peu malchanceux depuis le début de la saison. On a beaucoup de blessés mais tout le monde est prêt à jouer, tout le monde est prêt à se sacrifier pour l’équipe. Même avant qu’on perde Chauncey (Billups), le staff a été très clair sur mon rôle, peu importe la position que je joue. Je suis là pour apporter du rythme, être agressif des deux côtés du terrain.

Est-ce que ce rôle de « connecteur » est la façon pour vous de vous installer durablement en NBA ?

Toujours, toujours… Le but c’est de gagner. Donc même si je ne dois prendre aucun tir ou ne faire que des passes pour gagner à la fin, ça ne me dérange absolument pas. Personnellement, je trouve que ce rôle me va à merveille, et puis ça fait plaisir d’être sur le terrain et de pouvoir me donner à fond pour l’équipe.

Est-ce que c’est difficile de prendre conscience que pour durer en NBA, vous ne devez peut-être pas marquer des points, mais faire tout le reste ?

Oui et non. On veut tous marquer des points. C’est la NBA, tout le monde veut scorer mais je suis plus focalisé sur le résultat final. Mon but, ce n’est pas de marquer des points pour marquer des points. Mon but, c’est d’aider l’équipe à gagner des matchs pour qu’on puisse accrocher les playoffs. Je veux juste gagner le plus de matchs possible en faisant une belle carrière NBA.

Peu importe qui est sur le terrain, on peut être certain que les Blazers vont jouer dur. 

Toujours. C’est notre identité.

C’est ce qui a fait la différence ce soir. Comment avez-vous construit cette identité ?

Chauncey (Billups) a fait un bon travail avec tout le groupe pendant le training camp et la présaison. Même pendant l’été, on ne parlait que de ça. Et puis Tiago (Splitter) a su prendre le relais et il a été extraordinaire jusqu’ici dans des circonstances difficiles. On sait que notre succès passe par notre agressivité et puis on a peur de personne.

Une connexion Spurs

Est-ce que vous pouvez nous décrire votre journée du 23 octobre quand vous avez appris l’arrestation de Chauncey Billups ?

Immédiatement, on a pensé à sa famille. On a vu qu’il est sorti du tribunal avec sa famille, et on est avec eux, on pense à eux. On les connaît tous et ça fait mal. De l’autre côté, on sait aussi qu’on doit rester professionnel parce que la saison ne s’arrête pas pour autant et nos adversaires ne vont pas nous faire de cadeau. On était tous surpris mais on n’a pas eu le temps de laisser nos émotions prendre le dessus. Le lendemain, on avait un match, et on n’avait pas le temps de s’apitoyer sur notre sort.

Tiago Splitter a donc pris le relais. Quel genre de coach est-il ?

Pour moi, c’est un génie ! Il a eu une carrière formidable en Espagne à Baskonia et évidemment aussi en NBA. Il a une connaissance encyclopédique du basket, il a été champion NBA. En plus il arrive après avoir gagné le titre de champion en France avec Paris Basket, donc on sait que c’est quelqu’un de compétent.

Il y a la connexion Spurs et celle avec Paris et la France. Est-ce que ça a facilité votre entente ?

Tu sais, quand tu regardes les équipes NBA, toutes les franchises ont des anciens employés des Spurs. On se rend vraiment compte du travail formidable réalisé par Gregg Popovich. C’est vraiment le maître et il a des disciples partout en NBA. Tiago, je le connaissais depuis que j’étais en Espagne. C’est une légende, c’est un grand joueur. Et malgré les circonstances, il a été exemplaire pour nous aider à continuer à regarder vers l’avant.

Propos recueillis à San Francisco.

LEXIQUE

Two-way contract : Conçu pour créer une nouvelle passerelle entre la NBA et la G-League, ce type de contrat permet à chaque équipe de s’attacher les services de deux ou trois joueurs supplémentaires, pour les faire évoluer principalement dans leur franchise de ligue de développement affiliée mais aussi jusqu’à 50 matches en NBA.

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