La saison dernière, les Sixers n'ont terminé qu'à la 24e place des équipes jouant sur le tempo le plus élevé. À entendre les représentants de l'équipe aujourd'hui, il faut s'attendre à ce que l'équipe basée à Philadelphie fasse une grosse remontée dans ce classement car les Sixers entendent jouer plus vite à la reprise.
Alors que l'incertitude plane toujours autour de l'état de santé de Joel Embiid et Paul George, Nick Nurse dispose de quantité de joueurs de petite taille, capables d'accélérer le rythme. Au point que le technicien local envisage ouvertement « une rotation à quatre arrières par moment ».
« C'est une réalité dans cette ligue maintenant. Beaucoup d'équipes jouent avec quatre arrières en même temps », remarque le coach, qui veut s'adapter aux adversaires qui s'appuient sur de telles formations sur le parquet. Il lui faudra sans doute patienter un peu avant d'envoyer quatre joueurs de petite taille autour d'un intérieur.
Tyrese Maxey connaît déjà
Jared McCain doit se remettre d'une déchirure d'un ligament du pouce tandis que Quentin Grimes cherche encore un accord sur le plan contractuel avec la franchise. En revanche, Tyrese Maxey et le rookie VJ Edgecombe travaillent à créer des automatismes tout en se mesurant l’un à l’autre à l’entraînement.
« La plupart du temps, on les fait jouer ensemble, mais pendant environ 40% de l'entraînement, ils s’affrontent. Et ils aiment aussi se défier après l’entraînement. C’est bon signe, ça aussi », apprécie leur coach, dont le prédécesseur Doc Rivers avait lui aussi testé des formules à trois arrières par le passé.
En janvier dernier, Tyrese Maxey avait lui-même évoqué ses facilités dans une configuration aux côtés de Kyle Lowry et Reggie Jackson, citant ses années universitaires aux côtés d'Immanuel Quickley et d'Ashton Hagans.
« Le plus important est d’être altruiste et d’avoir l’esprit ouvert. Ça aide vraiment, surtout quand tu as de bons shooteurs, des créateurs de jeu, des gars capables de jouer après réception du ballon, d’attaquer sur ‘closeouts', de pénétrer dans la raquette. Ça te rend plus dangereux », juge-t-il, conscient qu'en diminuant le nombre de centimètres dans le cinq, les Sixers seraient susceptibles de souffrir encore plus au rebond.
Compenser au rebond et poste bas
Avec moins de 40 prises par rencontre, Philadelphie était l'équipe la plus faible dans ce secteur l'an dernier. « J’essaie toujours de voir le positif. Il faut toujours se demander : quel est notre avantage ici ? Est-ce qu’on est plus rapides, plus vifs ? Est-ce qu’on tire mieux ? Est-ce qu’on a plus de porteurs de balle sur le terrain ? Il faut se rappeler constamment qu’il y a des avantages », contrebalance Nick Nurse.
« Et là, on se dit : ‘Oh mon Dieu, comment on va défendre le poste bas quand on switche sur un ‘pick-and-roll' entre le 1 et le 4, ou entre le 2 et le 3, ou encore entre le 2 et le 4 ?' », s'interroge le coach en donnant la réponse : travailler dur et se préparer à devoir faire face à ce genre de duels.
« Oui, ce sera difficile de défendre le poste bas. Et oui, ce sera compliqué de prendre les rebonds contre des joueurs plus grands. Mais est-ce qu’on peut les éloigner et créer plus d’espace ? Est-ce qu’on peut tenter plus de tirs à 3-points parce qu’ils sont trop lents pour nous ? Est-ce qu’on peut contourner la défense adverse et prendre des rebonds offensifs ? », énumère Nick Nurse qui cherche encore des réponses à toutes ces questions.