Puisque le projet de NBA Europe est désormais bien lancé, avec une première saison programmée en 2027 ou 2028, Adam Silver peut rêver de l'étape suivante avec un « crossover » entre les Etats-Unis et l'Europe.
Pour lui, il n'y a pas de grandes différences entre un « road trip » des Knicks en Californie, et un « road trip » de ces mêmes Knicks en Europe, et il imagine une NBA Cup plus mondiale.
« On pourrait imaginer que des équipes d’Europe, peut-être d’Afrique, participent à ce tournoi », a-t-il expliqué lors d'une conférence à l'ONU. « Il est aussi possible que certaines équipes accèdent à nos playoffs, les meilleures têtes de série d’autres ligues. Au fil du temps, à mesure que les voyages en avion deviennent plus rapides, je pense à l'Europe… Je lis sans cesse qu’il y a de nouvelles opportunités dans l’aviation. Quand je pense au vol entre New York et Los Angeles, il n’y a aucune raison que, si nous avions quatre équipes en Europe, on ne puisse pas voyager, affronter les Knicks ou les Nets, puis partir à Londres pour jouer trois ou quatre matchs en Europe, et revenir ensuite. Donc je pense que c’est très réalisable dans notre ligue. »
Un vrai problème d'infrastructures
Pour Adam Silver, ce qui a ralenti son projet, c'est essentiellement les infrastructures sur place, et le manque de valorisation du basket à l'étranger. « D’un point de vue commercial, nous n’avons pas vu le type de développement que vous voyez, en particulier aux États-Unis » a-t-il poursuivi dans le cadre de ce Bloomberg Global Forum. « Il n’y a pas beaucoup de salles ultramodernes en Europe. Même pour ceux qui étaient à Paris l’été dernier pour les Jeux olympiques, nous avons eu une compétition de basket fantastique à l’Accor Arena (Bercy) de Paris. Elle a été rénovée dans une certaine mesure pour les Jeux. »
Même l'O2 Arena de Londres est trop ancienne selon lui, et comme aux Etats-Unis, il faut raisonner en complexe de sports et de divertissements avec des restaurants, des cinémas, des boutiques…
« Tout paraît bien quand vous êtes assis dans les gradins et que vous regardez la compétition sur le terrain, mais il n’y a pas les loges, les restaurants, ni les espaces en coulisses nécessaires pour accueillir de plus grands événements… Londres dispose de l’O2 Arena, qui a représenté une belle avancée en Europe, mais cette salle est déjà ancienne et un nouveau projet est à l’étude. Nous pensons donc qu’il y a une opportunité de s’implanter dans les grandes capitales européennes, encore une fois avec une proposition conjointe : développement des salles, création d’installations multi-usages et toutes les opportunités qui gravitent autour. »