Pourtant champion en titre, le New York Liberty a été évincé des playoffs dès le premier tour après une défaite 2-1 face au Mercury. Après cette élimination, le General Manager de l’équipe, Jonathan Kolb a tranché dans le vif en licenciant la coach de l’équipe, Sandy Brondello, en poste depuis 2022.
Un choix que le GM a expliqué lors de la conférence de presse de fin de saison : « Cette décision n’était pas une punition ou une réaction, mais elle était plutôt proactive. Nous ne nous sommes pas seulement appuyés sur les résultats de cette saison, mais nous avons constaté que nous avons besoin d’évolution et d’innovation. »
Une décision qui découle donc d’une saison compliquée pour le Liberty qui, malgré un 9-0 pour débuter la campagne 2025, a terminé à la cinquième place du classement au cours d’un exercice marqué par de nombreuses blessures avec en tête de file Breanna Stewart et Sabrina Ionescu.
Anticiper pour ne pas être dépassé
Durant les playoffs, Sandy Brondello n’a pas été convaincante et ses rotations ont souvent été compliquées à cerner, à l’image de ce Game 3 face au Mercury où Emma Meesseman n’a joué que neuf minutes en sortie de banc tandis que Marine Johannès n'a de son côté quasiment pas été utilisée dans cette série.
« Cette organisation ne se base pas uniquement sur les résultats » explique Jonathan Kolb. « Il ne s’agit pas simplement de gagner ou de perdre, mais de se placer dans une position où nous pouvons être parmi les meilleures équipes de la Ligue le plus longtemps possible alors que la WNBA ne cesse d’évoluer. »
Si, pour le moment, aucun nom n’a filtré pour remplacer Sandy Brondello, Jonathan Kolb est en quête d’un tacticien correspondant au jeu développé en WNBA actuellement, c’est-à-dire qui repose sur de solides équipes défensives adroites à 3-points, à l’image de ce qu’ont pu proposer les Valkyries ou le Mercury cette saison.
« Le jeu évolue vite » constate le GM du Liberty. « Honnêtement, je ne sais pas si c’est encore la même Ligue qu’en 2023. Nous sommes à la recherche d’un style de jeu qui est capable de vite s’adapter et je pense que cela va influencer nos prochaines décisions. »
Quel effectif pour la reprise ?
Pour débuter son intersaison, le Liberty va donc se mettre en quête d’un nouvel entraîneur, mais ce n’est pas le seul chantier à New York. Neuf joueuses de l’effectif sont « free agents » non protégées dont le trio Jonquel Jones, Breanna Stewart, Sabrina Ionescu. Si elles ont toutes les trois déclaré vouloir poursuivre l'aventure à New York, dans une « free agency » qui s’annonce historique avec la mise en place prochainement de la nouvelle convention collective, elles pourraient toutefois avoir des envies d’ailleurs.
Néanmoins, si le Liberty peut perdre une partie de son effectif, les solutions de remplacement ne seront pas difficiles à trouver puisque plus de cent joueuses seront sans franchise au moment de débuter la « free agency ».
« Honnêtement, il va y avoir des opportunités pour certaines franchises qu’elles n’auront plus jamais après » souligne Jonathan Kolb. « Le futur de la WNBA va s'écrire durant les prochains mois. »