Comme en 2022, la Mannschaft est au rendez-vous du dernier carré. Et c’est bien la seule, d’ailleurs ! Mais, toujours invaincue depuis le début de l’Euro, l’Allemagne a été chahutée comme elle ne l’avait pas encore été, face à la Slovénie de Luka Doncic (99-91).
Car, même limité par les fautes de bout en bout, le magicien des Lakers a encore frappé (39 points à 11/25 aux tirs, 10 rebonds, 7 passes décisives). Cela n’a pas suffi à écarter définitivement les coéquipiers de Franz Wagner (23 points à 5/17 aux tirs, 7 rebonds), certes maladroits (9/30 à 3-points) mais propres avec le ballon (6 pertes de balles), et qui ont répliqué dans la difficulté.
Luka Doncic sous la menace…
Sanctionné d’une faute technique après 2 minutes 18 et d’une deuxième faute personnelle seulement une minute plus tard, Luka Doncic a dû se contrôler toute la soirée. Bien gêné sur les premières possessions (1/5 pour débuter), le patron a d’abord laissé les commandes (15-11) aux coéquipiers de Dennis Schröder (20 points, 7 passes).
Mais la dynamique s’est inversée en quelques instants, pendant la panne d’adresse des Allemands (1/7 à 3-points au premier quart-temps). Qui fut instantanément sanctionnée par le jeu de transition slovène, avec Luka Magic à la baguette (21-32 après dix minutes).
Dominés dans l’impact, les hommes d’Alan Ibrahimagic ont réagi en élevant leur niveau défensif, aidés par les shoots ouverts ratés des Slovènes. Et en servant Daniel Theis sur un plateau (39-39).
Tristan Da Silva réveille la Mannschaft !
Luka Doncic (22 points à 7/13 à la pause) a remis de l’ordre dans la maison. Sauf que, débordé par Maodo Lo, il a écopé de sa troisième faute personnelle à deux minutes de la mi-temps (41-46). Laissant ses coéquipiers faire le boulot tout seul jusqu’à mi-parcours (45-51).
C’est toute la Slovénie qui a retenu son souffle lorsque le chef de file a pris sa quatrième faute sur un passage en force provoqué par Dennis Schröder dès le retour des vestiaires. Avec 17 minutes et 47 secondes à jouer !
Pas de quoi faire paniquer Aleksandar Sekulic, bien décidé à laisser son maître à jouer sur le parquet. Une stratégie payante puisque l’Allemagne a quelque peu déjoué en voulant forcer Luka Doncic à quitter les siens, et l’a payé sur des petites erreurs, comme un lay-up manqué de Dennis Schröder (64-73).
C’est à la sortie de Luka Doncic en fin de troisième quart-temps que l’Allemagne a finalement réagi… avec un brin de réussite ! Revenue à -4 sur un buzzer improbable de Tristan Da Silva du milieu du terrain en fin de troisième quart-temps (70-74), la Mannschaft a doublé son adversaire pile au retour du Laker sur un tir « Johannesque » d’Andreas Obst, sur un pied (77-74) !
Les retrouvailles avec la Finlande
Le tout début d’un money time endiablé, qui a vu Luka Doncic et Dennis Schröder s’échanger le leadership à longue distance à quatre minutes du terme (85-86).
Avant que l’agressive formation allemande, impeccable aux lancers-francs (30/37 au final) à l’image de Franz Wagner (13/14 sur la ligne), ne reprenne définitivement la tête avec deux minutes à jouer (92-87). Un écart que les Slovènes ne combleront jamais, la faute sans doute à leur 9/39 derrière l’arc et un arbitrage qu’ils ne manqueront pas de commenter…
La Mannschaft rejoint la Finlande, vainqueur de la Géorgie en début de soirée, en demi-finale. Un adversaire qu’elle avait battu en phase de poules le 29 août dernier à Tampere (101-75). “De l'histoire ancienne“, selon les mots de Daniel Theis.
À Riga (Lettonie).