41 points, 18 rebonds, 9 passes, 2 interceptions pour le premier, et 35 points, 18 rebonds, 4 passes décisives, 2 contres pour le second : le tête à tête entre Nikola Jokic et Victor Wembanyama a fait des étincelles vendredi. Le match entre les Nuggets et les Spurs s’est bien focalisé sur le duel entre les deux stars, qui ont toutes les deux livré une grande prestation. Pour « Wemby », regarder un triple MVP de la ligue droit dans les yeux est un nouveau signe de la dimension qu’il est en train de prendre ces dernières semaines. Et Nikola Jokic ne s’y trompe pas, avec de nombreux compliments pour son jeune adversaire.
Les deux intérieurs ont tout donné, jusqu’à la dernière possession, pour décider qui de l’un ou de l’autre sortirait vainqueur du soir. Statistiquement, l’avantage est pour Jokic, d’une courte tête : 46 à 44 à l’évaluation grâce notamment à ses 41 points inscrits. Mais ce sont bien les Spurs qui ont eu le dernier mot, avec un Wembanyama décisif sans prendre le moindre tir dans les trois dernières minutes. Et c’est en défense, sur une ultime possession avec Jokic balle en main que le Français a scellé le sort de la rencontre.
« Je n’ai pas pu rentrer en contact avec Wemby, j’ai essayé de prendre le tir en reculant après un pas pour me décaler mais il s’était déjà replacé » a décrypté Nikola Jokic. « Je pense qu’il m’aurait contré. J’aurais peut-être dû le laisser me contrer et avec un peu de chance, le ballon aurait fini en touche. » Au lieu de cela, il a fini dans les mains de Devin Vassell, suite à une passe du Serbe touchée par Wembanyama en premier lieu.
15/36 au tir pour Jokic
Cet impact défensif est d’autant plus remarquable que le rookie de l’année 2024 a dû tenir le coup après avoir reçu sa cinquième faute à 8 minutes et 46 secondes de la fin. Ce qui ne l’a pas empêché de contribuer pleinement au 15/36 au tir de Nikola Jokic. « J’ai l’impression que tous les tirs que j’ai pris étaient courts, surtout à 3-points » a expliqué le joueur des Nuggets. « Evidemment Wembanyama vous fait prendre des tirs compliqués et vous force à faire les choses différemment. Il est complet et il fait des différences des deux côtés du terrain. »
« Il est meilleur cette saison que la saison dernière, évidemment, et il va devenir encore meilleur » poursuit le MVP sortant. « L’expérience, comment son corps va changer, son apprentissage des systèmes avec des bons vétérans qu’il a maintenant dans son équipe pour l’aider à grandir… C’est un joueur spécial. Il sera un joueur unique en son genre, et on se souviendra de lui pour l’éternité. »
Jokic, une source d’inspiration pour Wembanyama et les Spurs
L’éloge est aussi flatteur que prometteur alors que Victor Wembanyama ne disputait la nuit dernière que son 100e match en carrière, à la veille de son 21e anniversaire. Le Tricolore a lui aussi savouré sa soirée face à une opposition d’un tel calibre. « J’ai beaucoup aimé affronter Jokic, il est trois fois MVP, il va l’être de nouveau bientôt » a-t-il assuré aux médias. » Vous ne pouvez pas faire mieux pour vous améliorer vous-même. Il m’a beaucoup appris. Que Mike Malone dise que les Spurs m’utilisent comme les Nuggets utilisent Jokic, je le prends comme un compliment. Parce que Jokic, même avec toutes les prises à deux qu’il subit chaque match, rend ses coéquipiers meilleurs. C’est à 100% ce que je veux devenir. »
Vendredi soir, Victor Wembanyama avait déjà bien pris exemple sur le « Joker », en jouant les facilitateurs en fin de match. Bien défendu, il a su lire le jeu avec à propos pour trouver Keldon Johnson, puis Chris Paul pour des lay-ups capitaux dans les deux dernières minutes. « Quand on lui apporte de l’aide, c’est toute l’équipe que l’on aide, parce qu’il attire une aide défensive, cela nous libère des shoots ouverts ou cela nous donne des espaces vers le cercle » résume Devin Vassell, qui souhaite « bonne chance à la ligue » face aux prestations de son coéquipier. Un Wembanyama que Keldon Johnson voit déjà comme « le meilleur joueur NBA, mais aussi le meilleur défenseur ».